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l’hebdo
Une autre vie est possible : Jean-Claude Guillebaud
Article mis en ligne le 15 octobre 2012
dernière modification le 13 octobre 2012

(...) Un essai évocateur et optimiste. Teinté de souvenirs personnels et de références historiques. Son but ? Sortir la société du désarroi dans lequel elle se noie. Il faut bien le reconnaître, ces 200 pages redonnent le sourire.

Message positif au milieu d’une littérature souvent alarmante, son récit s’est classé rapidement parmi les best-sellers de la rentrée. Portraiturant un nouveau monde en effervescence, le journaliste français nous convainc ainsi de nous réjouir de l’avenir, d’oublier la crise, de vivre « cette prodigieuse mutation » au niveau économique, moral et géopolitique. Après quinze ans de voyages, de réflexion et de publications, Jean-Claude Guillebaud nous offre une solution lumineuse face au pessimisme : l’espérance.

(...) "Dans mon livre, je rends hommage à des personnalités comme le philosophe Edgar Morin, Lucie Aubrac, résistante durant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi le psychanalyste grec Cornelius Castoriadis. Prenez également l’exemple de Stéphane Hessel avec son livre Indignez-vous. Quelle leçon d’espérance ! Il n’y a pas d’âge, ni de profil type pour être un vecteur d’optimisme.

En parallèle, je mentionne également le poids des mouvements associatifs dans le monde entier. Au Vietnam, en Inde, en Iran par exemple, face à des régimes politiques sclérosés, la société civile ruse d’une manière incroyablement dynamique et inventive. En France aussi, elle a un pas d’avance sur les politiques. En définitive, nous sommes tous susceptibles d’être des messagers de l’espérance. (...)

Nous ne sommes pas en crise. Personnellement, je pense que ce mot est mensonger. Il laisse entendre que la société reviendrait à son stade initial. Or, nous vivons plutôt une prodigieuse mutation. Lorsque nous nous désolons de voir la croissance diminuer en Europe, et que les hommes politiques nous promettent des taux préférentiels, ils nous mentent. La croissance ne reviendra pas, en tout cas pas sous sa forme première.

Nous vivons en réalité une transformation vertigineuse. Elle est au moins aussi importante que la fin de l’Empire romain au Ve siècle ou la Renaissance au XVe siècle. Le vieux monde disparaît alors qu’un monde nouveau surgit. Si nous raisonnons ainsi et que nous devenons plus attentifs au renouveau, nous nous éloignerons du pessimisme. Nous nous arracherons à l’idée permanente que c’est la catastrophe. (...)

Comme l’a parfaitement dit Gandhi, « un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, une forêt qui germe ne s’entend pas ». Il faut donc faire un effort d’attention. Nous devons être à l’affût, observer les changements, car certains peuvent être synonymes d’espérance. (...)