
Ils sont un peu les X-Men de la liberté d’expression : une équipe internationale d’écrivains a publié un appel en direction du gouvernement chinois, afin que celui-ci respecte au plus vite la liberté d’expression. Soutenus par le PEN International, qui lutte chaque jour contre la censure, les auteurs espèrent notamment oeuvrer pour la libération de Liu Xiaobo, Prix Nobel emprisonné dans son pays. (...)
« La créativité est une force. Libérer les forces créatives de la Chine ne nous rendra que meilleurs » affirme le document. Pour renforcer l’impact de la lettre, PEN International l’a fait suivre d’une étude sur la condition des écrivains en Chine. Liu Xiaobo, Prix Nobel 2010, ainsi que son épouse, sont loin d’être les seuls à faire les frais de la politique chinoise en la matière : ils seraient « plus de 40 auteurs et journalistes actuellement en prison à cause de leur activité », et plus d’une centaine à avoir déjà subi les foudres du régime autoritaire.
Profitant de l’arrivée du nouveau leader Xi Jinping, le PEN entend bien maintenir la pression sur les autorités chinoises et fait le compte des affaires de censure particulièrement marquantes : ainsi celle du poète Liao Yiwu, ou de Liu Xiaobo, condamné par le pays en 2009 avant de se voir décerner le Prix Nobel. Que Mo Yan, le lauréat chinois du Prix 2012, ne soit pas en prison n’atteste pas forcément d’une ouverture nouvelle : l’homme n’a jamais cherché à contredire le Parti.
Le PEN International souligne également que, si la société civile semble moins corsetée grâce aux réseaux sociaux, le monde des lettres et de la culture semble lui toujours plus sous contrôle.