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Parti pour la decroissance
Une loi pour la Croissance ? Parce qu’elle le vaut bien
Article mis en ligne le 6 mars 2015

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Pourquoi la loi Macron ?

C’est une loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, l’intitulé de la loi Macron est clair quant aux objectifs affichés. Le recours à l’article 49-3 de la Constitution montre l’importance de ce texte pour le gouvernement : emblématique et surtout nécessaire pour enfin sortir notre pays de leur crise. Que dit la loi Macron et que propose-t-elle ? Est-elle à ce point nécessaire qu’il ai fallu se passer de l’avis de nos élus ?

ffisants, entend rénover le pays pour lui-même, le moderniser et en améliorer la croissance potentielle. Cette loi vise à agir sur tous les leviers pour favoriser la relance de la croissance, de l’investissement et de l’emploi.

La Croissance et le travail restent la seule issue pour que notre avenir soit radieux. Sans eux, point de salut. La loi Macron ne fait que confirmer l’inscription de la croissance dans le marbre républicain. Lutter contre cette croissance serait donc aller à l’encontre de l’intérêt général ou comment nous diaboliser, nous qui prônons non pas la décroissance de tout pour tous mais encore moins la croissance pour quelques-uns et l’austérité pour la majorité. (...)

La loi Macron est donc une énième tentative pour relancer la mégamachine capitaliste, un énième fumigène qui cache la déliquescence d’un système qui cherche des solutions à des crises qu’il alimente. Clairement, cette loi a été faite pour sauver le système, pas pour en sortir. Clairement, elle a été faite pour renforcer l’oligarchie et la finance, pas pour viser à un mieux vivre ensemble, des meilleurs vivres ensembles.
Cette loi fourre-tout est une loi anti-démocratique (...)

Déréglementer pour libérer de la croissance

La croissance étant l’objectif, le moyen trouvé est de cuisiner l’économie à la sauce libérale. La logique est celle de la déréglementation pour libérer les « fameuses » forces vives qui sont jusqu’alors bridées par une réglementation trop strictes (comme si nous sortions de décennies soviétiques). Ce que disait E.Macron à Las Vegas est symptomatique : « il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ». Cette loi serait une fabrique à millionnaire, bel objectif de fraternité, d’égalité et de solidarité.

Pour ce faire, le code du travail est attaqué avec une libéralisation du travail le dimanche et de nuit, mais aussi par la destruction des moyens de défenses des salariés, notamment, par une réforme des conseils des prud’hommes, la possible suppression des comité hygiène sécurité conditions de travail dans 2/3 des entreprises, ou encore le transfert d’une partie de la médecine du travail vers la médecine généraliste. La dépénalisation du délit d’entrave, qui est une atteinte à la vie syndicale dans l’entreprise, ce sont les employeurs qui sont favorisés et non les salariés. Gérard Filoche, membre du PS, estime que la loi Macron faciliterait les licenciements. (...)

La logique du gouvernement est clair : ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie, peu importe les conséquences pour les salariés et leurs conditions de travail. Les inégalités, pourtant déjà criantes, ne risquent pas de se réduire avec de tels dispositifs, bien au contraire.
Une loi pour consommer et tant pis pour l’environnement (...)

Cette loi Macron est juste une loi inutile, juste une loi qui va nous enfoncer encore plus dans l’austérité.

Mais la loi Macron est une conséquence exacerbé de l’état de la démocratie. Une démocratie qui à laissé des oligarques techniciens s’emparer des choix politiques, au détriment de la quête de sens. Ils réduisent les débats politiques à des questions de moyens ( » comment faire pour … ? ») pour mieux nous détourner des questions de projets ( » … pour faire quoi ?« ). Certains d’entre eux sont tellement formatés qu’ils sont incapables d’imaginer d’autres objectifs que ceux de l’économisme, alors que d’autres entretiennent scrupuleusement ces dogmes parce qu’ils bénéficient à l’oligarchie dont ils font partie. Dans tous les cas, c’est une loi qui rappelle que nos gouvernants n’ont rien compris et qu’il est trop dangereux de leur laisser le pouvoir. (...)

La loi Macron, contrairement à ce que laissent entendre de nombreux observateurs, n’est toujours pas adoptée. Elle ne reste qu’un projet de loi qui va être débattu au Sénat, puis reviendra à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi doit être retiré, c’est un enjeu déterminant des semaines à venir (*) (...)