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éditions Le Bord de l’ Eau
Une loi pour les retraites
Gilles Candar & Guy Dreux
Article mis en ligne le 22 octobre 2010
dernière modification le 21 octobre 2010

...Malgré l’importance de la loi d’avril 1910, on connaît assez peu les très riches débats que cette question provoqua au sein du mouvement ouvrier, aussi bien dans la presse que dans les congrès ou au Palais-Bourbon. Que fallait-il entendre par retraite ? Devait-elle signifier l’arrêt de tout travail ? À quel âge fallait-il la recevoir ? Comment devait-elle être financée ? Qui devait la percevoir ? ...

(...) aurès mais aussi Vaillant, Albert Thomas, Sembat et les syndicalistes réformistes (Niel, Claverie…) soulignent l’importance d’inscrire dans la législation le passage de l’assistance au droit, la reconnaissance de la légitime intervention de l’État, le progrès de la socialisation des richesses et le potentiel d’émancipation ouvrière par la gestion des caisses de retraites. (...)

contrairement aux affirmations des théoriciens de la « société du risque » (cf. François Ewald, L’État providence, Grasset, 1984), cette protection sociale est conçue, par les socialistes, comme l’affirmation essentielle de la dette sociale et de la propriété sociale. Cette reformulation n’est pas sans intérêt aujourd’hui, alors même que toutes les réformes actuelles tentent d’individualiser les charges et les bénéfices de notre système de retraite.

Gilles Candar (Société d’études jaurésiennes) est un historien français, spécialiste des XIXe et XXe siècles et des gauches françaises. Guy Dreux est membre de l’Institut de Recherches de la FSU