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Université pour les étudiants étrangers : des personnalités appellent à "refuser le mur de l’argent"
Article mis en ligne le 9 janvier 2019

Isabelle Adjani, Juliette Binoche, Aurélien Barrau, Cédric Klapisch, Lilian Thuram… Dans une tribune au JDD, de nombreuses personnalités exhortent le gouvernement à revenir sur la hausse des droits d’inscription pour les étudiants non-communautaires.

"A y regarder de plus près, c’est un mur de l’argent que le gouvernement est en train de construire contre les étudiants étrangers", dénoncent les signataires dans une tribune à paraître dimanche dans le JDD, initiée par les écrivains et enseignants à l’Université Paris 8 Saint-Denis Vincent Message et Sylvain Pattieu. De nombreuses personnalités* s’en prennent à l’annonce par le gouvernement de la hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers hors Union européenne. "Présentée comme une mesure d’’équité solidaire’, cette augmentation des droits, qui ne semblent pas en l’état du projet indexés sur les revenus des parents, menace d’abord les étudiants les moins fortunés", critiquent-ils. (...)

Le 19 novembre, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé une hausse sans précédent des droits d’inscription pour les étudiants étrangers qui ne sont pas issus de l’Union Européenne : à 2.770 euros par an en Licence et à 3.770 euros en master et en doctorat, les droits annuels se verraient multipliés par 15.

Cette mesure ne figurait pas dans le programme d’Emmanuel Macron. Prise par décret, sans débat démocratique, elle intervient quelques mois après la mobilisation contre le renforcement de la sélection à l’université - qui a pourtant montré combien nos communautés universitaires sont attachées au principe d’égal accès à l’enseignement supérieur.

C’est donc tout simplement à leur rêve d’étudier en France que cette mesure met fin

Le discours d’Edouard Philippe laisse entendre que le faible coût des diplômes serait la première motivation des étudiants qui viennent en France. L’argument est honteux : les enseignants qui ont eu dans leurs cours des étudiants internationaux savent combien ils sont attachés à ce que la France représente dans le monde, et avec quelle énergie ils participent à la vie intellectuelle et culturelle du pays. (...)

Cette sélection selon la richesse et l’origine géographique est insupportable. C’est un coup porté à la francophonie comme institution et à la solidarité que nous devons aux autres pays de cet espace linguistique. C’est aussi un coup porté au français comme langue d’enseignement dans le monde.

Ne nous y trompons pas : il ne s’agit pas d’un simple décuplement des droits mais d’un changement de paradigme (...)

Une pétition a été mise en ligne sur le site Change.org