
Venus seuls, principalement, d’Afrique et du Moyen-Orient ces voyageurs sans bagage et sans visas, au terme d’un long périple, débarquent à Marseille, pour tenter d’y construire un avenir. Ils ont moins de 18 ans, on les appelle les « mineurs isolés étrangers ».
En attendant leur majorité, ils sont soumis à la protection de l’aide sociale à l’enfance. Commence alors, pour eux, un autre périple…
Car avant « la mise à l’abri », qui peut prendre plusieurs mois, ces jeunes subissent plusieurs rudes épreuves : la rue, les réseaux malveillants et la suspicion des institutions qui, parfois, semblent oublier que la France est signataire de la convention internationale des droits de l’enfant : « Tout mineur doit être protégé quel que soit son sexe, sa religion, ses origines, sa nationalité. » Le film aborde également le fait qu’une fois majeurs, ils n’auront, peut-être, pas la possibilité de rester sur le territoire français : un double paradoxe dont ils sont les objets.
Filmés avec distance et pudeur, avec poésie et douceur, nous découvrons le quotidien de ces jeunes et des professionnels de terrain. Un film qui nous interpelle et pose de nombreuses questions de façon subtile, sans jamais être lugubre. (...)