Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Grosse Fatigue Cause toujours
Vers un féminisme voilé
Article mis en ligne le 3 novembre 2015
dernière modification le 30 octobre 2015

J’ai toujours été féministe. Surtout à cause des punks en troisième. Ça vous collait des mains aux culs des filles comme on soupesait les potirons, mais pas qu’en octobre, et mes copines en souffraient, et j’étais bien incapable de leur péter la gueule, surtout que, bizarre, ceux-là plaisaient aux filles, je veux dire à d’autres filles.

(...) Dans un forum lointain, j’ai été agressé par un personnage, l’un de ces commissaires de la novlangue comme il en existe tant, et qui se présente comme une femme, c’est-à-dire quelqu’un qui n’a pas de bite, à vrai dire, puisqu’elle nous soupçonne de penser grâce à cela, ce qui n’est donc pas son cas. Au-delà de la médiocrité du propos (l’exagération est telle qu’elle confine au ridicule), j’ai enfin compris pourquoi l’extrême-gauche soutenait les femmes voilées. C’est qu’il s’agit d’un aboutissement. A force de soupçonner les hommes d’être des violeurs en puissance, et je précise : tous les hommes, les néo-féministes dogmatiques oublient que l’utopie vraie serait de permettre à tous de séduire qui il veut, et de préférence par un regard subtil plutôt qu’à travers l’interface confuse de l’abattoir standard des sites de rencontres. Car, là encore : il faut montrer patte blanche. (...)

Je ne suis donc pas étonné de voir pourquoi l’on défend les femmes voilées, moi qui les considère comme des aliénées d’un pouvoir machiste d’un autre âge : c’est pour les protéger de cette capacité à plaire, à ce pouvoir séducteur qu’elles ont aussi, et qui est l’apanage de quelques rares sociétés libres.

Je dois aussi avouer qu’ayant fréquenté les Etats-Unis dans un temps lointain, j’ai été étonné de voir à quel point les hommes et les femmes se comportaient très différemment, remplissant des rôles prédéterminés avec vaillance et sans aucun sens critique. (...)

Que l’on me comprenne bien : je ne nie aucunement les horreurs perpétrées sur les femmes par des connards. C’est une plaie perpétuelle, contre laquelle il faut lutter. Mais étendre à tous les hommes les attributs des violeurs, c’est faire peu de cas de notre liberté, celle de la séduction. Car autrefois ne l’oublions pas, il était hors de question de dire, de montrer, de suggérer même que quelqu’une vous plaisait : on arrangeait les mariages et le temps était compté. La drague est un privilège occidental me semble-t-il, et dans certains cas, on est décapité pour moins que cela...

Et si des femmes se voilent pour se protéger d’un machisme communautaire, c’est sans doute parce que ce qu’il reste de l’idéal républicain a été vendu au plus offrant, n’est-ce pas ? (...)