
Pierre Garzon crée en revanche une équipe de médiation, une brigade « cadre de vie » et il va augmenter les effectifs du service, qui passeront à cinquante d’ici à l’automne.
Après le tout répression, place au tout prévention ? Sans être aussi caricaturale, la nouvelle réorganisation en cours par la mairie de Villejuif (Val-de-Marne) — qui sera abordée au conseil municipal du 20 mai — illustre bien la rupture idéologique entre l’ancien maire Franck Le Bohellec (DVD) et son successeur depuis 2020, Pierre Garzon (PCF).
Cette fois-ci, elle concerne un service très symbolique : la police municipale. Pierre Garzon a décidé de déployer ses agents différemment, qui passeront à cinquante d’ici à l’automne, en supprimant plusieurs dispositifs pour en créer de nouveaux afin de miser sur la proximité.
« Ces armes génèrent de la crainte »
Fini la brigade canine. Elle avait été lancée en grande pompe en novembre 2018 avec une démonstration d’intervention par un policier maître-chien. « Cette mission doit revenir à la police nationale. La municipale s’inscrit en complémentarité de celle-ci », justifie Sylvie Mantion (PS), 9e adjointe chargée de la tranquillité et la prévention.
Fini aussi le port du lanceur de balles de défense (LBD) et du pistolet à impulsion électrique (PIE), plus connu sous le nom de sa marque Taser (...)
La lutte contre les incivilités renforcée
Pierre Garzon créera cet automne une équipe de médiation qui sera composée de huit agents et d’un encadrant. « Ils assureront une veille sociale auprès des plus fragiles, une veille technique pour signaler les dysfonctionnements (voitures-ventouses, éclairage…) et géreront les conflits mineurs (bruit, incivilités…) », explique Sylvie Mantion. « Cette unité sera différente de la police municipale en elle-même, mais elle sera rattachée à la même direction », précise le maire.
Il lancera aussi une brigade « cadre de vie » de cinq personnes. « Elle agira contre les incivilités, les dépôts sauvages, la détérioration des biens publics… » (...)
Côté vidéosurveillance, Pierre Garzon conserve les caméras déployées par son prédécesseur mais cesse d’en installer de nouvelles. « La vidéoprotection ne fait que déplacer les points de deal, estime-t-il. De toute façon, on ne peut pas mettre une caméra derrière chacun. » Il demande toutefois le report du visionnage des images auprès du commissariat et non plus au centre de supervision urbaine de la mairie. (...)
L’ancien maire DVD « inquiet pour [sa] ville »
Toutes ces mesures font bondir Franck Le Bohellec, qui fit de la sécurité un enjeu majeur de son mandat. (...)