
Dans le cadre de l’enquête sur des violences commises dans un Burger King, en décembre 2018 à Paris, lors d’une manifestation Gilets jaunes, trois CRS ont été placés en garde à vue ce mercredi 5 mai.
Les trois hommes sont entendus dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Quatre CRS avaient déjà été mis en examen en juin 2020 pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, dans ce dossier apparaissant comme emblématique des dérives observées dans le maintien de l’ordre face au mouvement des Gilets jaunes
Deux d’entre eux l’avaient aussi été pour violences volontaires, avec incapacité de travail de moins de huit jours, par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion et avec arme.
Des manifestants avaient trouvé refuge dans un Burger King (...)
Une douzaine de CRS, arrivés sur place quelques minutes après, étaient entrés et avaient frappé violemment plusieurs manifestants, certains allongés au sol, à l’aide de matraques. La scène avait été filmée par plusieurs journalistes.
Cette affaire avait conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire, confiée à l’IGPN, la « police des polices ». Les investigations avaient ensuite été transmises fin mai 2019 à un juge d’instruction.
Dans son rapport de fin d’enquête préliminaire daté du 16 mai 2019, l’IGPN avait reconnu que des violences, « qui ne semblaient pas justifiées », avaient été commises lors de cette intervention menée par la première section de la 43e Compagnie républicaine de sécurité de Chalon-sur-Saône. (...)
Mais la « police des polices » avait à l’époque assuré ne pas être parvenue à identifier la totalité des fonctionnaires impliqués, alors que dans plusieurs vidéos remises aux enquêteurs et mises en ligne par certains médias, on distinguait le visage de plusieurs policiers.
Dans son rapport, l’IGPN avait insisté sur le « contexte » général de la manifestation, évoquant un « contexte insurrectionnel de chaos inédit ».