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Violences faites aux enfants de parents sans-papiers : maltraitance institutionnelle et institutionnalisée
Article mis en ligne le 5 avril 2012

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France pour les traitements, considérés comme inhumains et dégradants, infligés à de jeunes enfants placés en rétention. .

L’ Observatoire de l’enfermement des étrangers et RESF dénoncent l’enfermement des enfants en centre de rétention. Cette pratique est contraire à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).

Quand on est militant RESF, enseignant, ou citoyen amené à accompagner les familles sans-papiers, l’on constate que les violences faites aux enfants commencent bien avant l’enfermement en centre de rétention.

Pour illustrer ce constat, voici un certain nombre de faits, de paroles d’enfants vus, entendus par des enseignants, des militants, ou des parents sans-papiers.

(...) - Elvira (11 ans) se présente à l’école le 18 mars 2011 à 8 h 20 : elle a le visage complètement défait, elle a pleuré toute la nuit.

Pourquoi ? : sa famille a reçu la veille la réponse négative à la demande d’asile et le CADA lui donne l’ordre de quitter l’appartement.

 28 mars 2011, Elvira : « Tu vois maîtresse, au Kosovo, on nous a fait ça, en Serbie aussi, en France, on nous l’avait pas encore fait ».

« ça » signifie, « nous chasser, nous empêcher de vivre sereinement »

- 21 février 2012, quand son enseignante demande à Elvira ce qui se passe, pourquoi ses parents veulent très vite un rendez-vous à l’école, elle se prend la tête dans les mains : « C’est encore à cause des papiers mais j’essaie de ne plus écouter ce que disent mes parents, je n’en peux plus ».

 Egzon, 5 ans, après la décision négative de la CNDA, s’interroge : « Dis maman, si on nous renvoie au Kosovo, ils vont me tuer là-bas ? » (...)

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