La situation est grave, l’extrême-droite fasciste raciste et homophobe multiplie les actions violentes.
Le 26 mars dernier, à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines , le 27 devant l’opéra de Lyon ; les opposants au mariage homosexuel et l’extrême-droite se sont livrés à leurs démonstrations de haine homophobes habituelles. Esther Benbassa sénatrice écologique a reçu des messages de haine et sa voiture a été vandalisée. « La manif pour tous » a aussi fait incursion dans la vie privée et familiale de la sénatrice UDI Chantal Jouanno impliquant ses enfants dans leur démonstration haineuse.
Le 5 avril à l’université de Saint Étienne, ces mêmes opposants au mariage pour tous et les nervis des « jeunesses nationalistes » ont empêché un nouveau débat dans un climat de terreur totalitaire.
La formation fasciste (son leader Alexandre Gabriac s’était déjà illustré en paradant devant un drapeau nazi) se sent légitimée par la droite politique et religieuse unies dans l’offensive homophobe.
Quand la porte parole de la « manif pour tous » Frigide.Barjot spécule sur la « guerre civile », quand Christine Boutin décrète « ça va péter », les groupuscules violents interprètent cela comme un ordre de mission, d’où les violences .
Nous sommes à la veille de risques majeurs pour la démocratie . Cette France mobilisée dans les « manifs pour tous » est celle de la France rancie, celle qui s’est toujours opposée aux avancées sociétales : la contraception, l’IVG, le PACS et aujourd’hui les droits des homosexuels.
Dans le cas de Saint Etienne la haine homophobe a été accompagnée de hurlements racistes « la France aux Français ", ce vieux slogan du journal antisémite "la libre parole" d’Edouard Drumont qui depuis lors a fait florès dans toutes les variantes de l’extrême-droite.
Par ailleurs, les seules forces politiques présentes dans tous ces rassemblements sont celles qui ont introduit le concept ravageur "d’identité nationale" dans le débat politique. leur homophobie ne peut être dissociée de leurs théories identitaires et raciales déjà dénoncées par le MRAP.
Le gouvernement doit prendre des mesures radicales contre tous les récents débordements violents de l’aile la plus violente de cette mouvance réactionnaire. Cela commence par la mise hors d’état de nuire du groupuscule "jeunesse nationaliste" qui s’inscrit dans l’escalade de la violence.
C’est un signal fort qu’il faut donner à la droite et l’extrême-droite ainsi qu’à ceux qui ont introduit la sémantique haineuse et la guerre civile dans leurs discours.
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