
Poursuivie pour « entrave à la circulation », cette observatrice de la LDH, harcelée par la police, comparaît ce mardi à Montpellier. Un procès aussi inédit qu’inquiétant.
On nous a habitués à la criminalisation de l’action militante, mais, ce matin, c’est sur la mission d’observation d’une bénévole de la Ligue des droits de l’homme (LDH) que la justice héraultaise doit se prononcer. Camille Halut est accusée par le parquet d’« entrave à la circulation », lors de la manifestation, le 6 avril, des gilets jaunes. Ce jour-là, plusieurs centaines de personnes bloquent une autoroute montpelliéraine. Affublée d’une chasuble indiquant son statut d’observatrice, Camille, elle, ne participe pas à la manifestation.
Elle est simplement venue remplir sa mission, certes dérangeante pour la police. Elle n’est d’ailleurs pas interpellée sur place. C’est en se rendant à une convocation au commissariat, le 29 avril, soit plus de trois semaines après les faits, qu’elle est placée en garde à vue et mise en examen. (...)