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le Monde
Violences scolaires : deux tiers des proviseurs déclarent au moins un « incident grave »
Article mis en ligne le 15 novembre 2019

Le ministère de l’éducation a publié jeudi les résultats annuels de son enquête Sivis, menée en 2018-2019 auprès d’un panel représentatif de 1 330 établissements du second degré.

(...) Cette radioscopie intervient à point nommé : alors que la communauté éducative fait face, en Ile-de-France notamment, à des agressions répétées entre élèves, le service statistiques de l’éducation nationale (la DEPP, dans le jargon de l’école) fait œuvre de transparence. En choisissant de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide : parmi les principaux et proviseurs d’établissement, 32 % n’ont pas déclaré, l’an passé, d’« incidents graves », lit-on dans cette enquête – des violences physiques ou verbales, faits de harcèlement, intrusions d’armes, etc., sur lesquels Sivis se concentre. En creux, on peut en déduire que les deux tiers des chefs d’établissement ont été amenés à déclarer de tels événements. Parmi eux, un sur cinq en déclare dix ou plus. (...)

Cela ne surprend pas les proviseurs du syndicat SNPDEN-UNSA (majoritaire). « On le sait, et ce n’est plus un tabou : cette violence se concentre dans les zones urbaines les plus défavorisées et, en leur sein, dans certaines banlieues plus que dans d’autres », observe Philippe Vincent, son porte-parole.
« Des lieux de rendez-vous et d’affrontements »

La succession d’agressions survenues aux abords d’établissements de la Seine-Saint-Denis, récemment encore, ne lui donne pas tort (...)