
L’entreprise EGL explore le sous-sol français à la recherche de gaz de couche, les citoyens se mobilisent. L’opacité qui entoure ces activités technologiques, la pollution des nappes phréatiques et de l’air attachée à cette industrie et les émissions dans l’atmosphère de méthane - puissant gaz à effet de serre - sont autant de facteurs d’alerte pour les opposants à ces projets.
(...) nous refusons de voir EGL venir jouer à l’apprenti-sorcier dans notre région où la géologie lui est moins favorable qu’en Lorraine (couches de charbon beaucoup plus fines, terrains très plissés...) et où l’exploitation du charbon a déjà laissé des cicatrices indélébiles.
Nous ne comprenons pas le soutien de nombreux élus locaux à cette exploitation polluante et nous affirmons notre opposition aux conclusions de la mission régionale qui - après un simulacre de concertation - préconise la relance de l’activité gazière, notamment sous prétexte de créations importantes d’emplois.
Stop à l’ébriété énergétique !
L’extraction du gaz de couche ne sera, même en cas de succès, que de courte durée ; il est du devoir de tous les citoyens et de leur gouvernement de développer des solutions à long terme, évitant la catastrophe du changement climatique qui nous concerne déjà tous, et, de ne pas céder aux lobbies pétroliers pour qui ne comptent que les profits immédiats.
En novembre 2014, le dernier rapport du GIEC (groupe d’experts indépendants sur le climat) était plus alarmant encore que le précédent, avec des prévisions de dépassement des 2°C de réchauffement de la planète en 25 ans si nous continuons dans cette voie d’ébriété énergétique.
Les phénomènes extrêmes et violents sont déjà perceptibles : inondations dans le sud de la France, montées des eaux, ouragans violents qui se succèdent sur la planète.
Les scientifiques s’accordent sur le fait qu’il faudrait laisser sous terre deux tiers des hydrocarbures déjà connus ; l’heure n’est donc plus à forer pour en découvrir d’autres. (...)