(...) le “gouvernement” brade en ce moment même des édifices classés, appartenant au ministère de la Culture et situés au centre du quartier historique de l’Acropole, la Plaka que nos visiteurs fréquentent si couramment. Leur propriété est ainsi transféré au TAIPED, cette... “Treuhandanstalt” du Sud grec troïkanisé.
Car à l’image de ce que fut l’organisme de droit ouest-allemand chargée de la privatisation des biens de la République démocratique allemande (RDA), l’Agence fiduciaire du TAIPED transférera la propriété des bâtiments aux “investisseurs” des fonds vautours et autres rapaces d’ailleurs et d’ici.
Déjà fin 2013, la propriété d’une quinzaine d’immeubles classés au patrimoine national avait été transférée au TAIPED (Journal officiel B 2883/2013) et dix-neuf autres connaîtront ce même sort cette année (Journal officiel B 571/2014), ils seront donc bradés. Une forme de prédation en somme bien connue et pratiquée de tout temps et de toutes... les historicités ; de ce point de vue, le méta-modernisme du XXIème siècle n’aura rien inventé. (...)
Les suites à cette prédation et autant à l’hybris qui est si intimement attachée, seront autant “logiques”, que les monomanies exprimées récemment par le banquier Stournaras au ministère des Finances : “On ne badine pas avec l’Euro, on ne joue pas avec ce qui est sacré”. C’était en critiquant les “hésitations” grandissantes d’une fraction de SYRIZA quant à l’Euro, ce à quoi Manolis Glezos (héros de la Resistance, élu SYRIZA et candidat aux élections dites “Européennes”) a répondu : “C’est l’Homme qui est sacré, son existence, ses droits, la démocratie, la liberté et l’indépendance” (quotidien “Eleftherotypia” du 30 avril).
Le ministère de la Culture, une fois supprimé par le “gouvernement” du banquier Papadimos (2011-2012), il a été... réhabilité sous les auspices de la “gouvernance” Samaras. Pour le meilleur et surtout pour le pire, hélas. Car en Grèce, ceux qui arrivent encore à prêter attention aux faits significatifs, une minorité peut-être, réalisent alors avec frayeur combien et comment le crime organisé (d’en haut) utilise (aussi) les derniers et bien piètres alibis (...)
En même temps une autre nouvelle... pélagique a été ignorée de la presse du moment, celle de la protestation d’un très grand nombre parmi les habitants de Crète ainsi que de ceux de l’île de Cythère face au nouveau péril qui menace nos eaux, à savoir, la destruction par pyrolyse en mer et au large de la Crète, de l’essentiel de l’armement chimique de la Syrie. Seul le “Quotidien des Rédacteurs” a consacré deux pages à l’événement, puis ailleurs le grand silence.
Sur les 2.500 habitants que compte l’île de Cythère, plus de 2.000 se sont mobilisés en avril, certains ont participé à la “chaîne navale” formée au Sud de la Crète, composée de bateaux et pêche et d’autres embarcations de la colère. (...)
Au moment où “notre gouvernement” se félicite du nouvel essor que connaîtrait le tourisme en Grèce (pour ce qui est du nombre de visiteurs essentiellement), nos voyageurs n’auront presque pas vu non plus ces autres “Caduti” de 2014, ces Grecs qui par milliers “fréquentent” alors les distributions gratuites de fruits et légumes fin avril, à l’initiative des maraîchers lesquels protestent aussi de cette manière contre la nouvelle loi-cadre codifiant leur profession.
C’est tout le pays invisible ainsi poussé vers l’ombre existentiel jour après jour (...)
les manifestants d’Athènes et d’ailleurs, ont célébré comme on dit, la “fête” du travail en ce 1er mai 2014. Visages crispés accrochés à une détermination fatiguée, moments de pause agissante et de réflexion pour certains par les temps qui courent. “No more” (Samaras et Merkel) d’après les affiches SYRIZA des dernières semaines et pourtant, un semi-mémorandum vient d’être “déposé” au “Parlement” mercredi 30 avril.
Le texte sera adopté sans doute par le consortium... des étiquetés réunies avant la date butoir de l’Eurogroupe du 5 mai. Les droits sociaux et syndicaux restants seront de... leur fête et le rôle du TAIPED se verra renforcé, d’après le reportage de la pesse grecque. (...)
d’une politique prétendument “culturelle”. (...)