
Dites stop à la vente d’armes de la France à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis. Les armes exacerbent le conflit et participent à affamer la population
14 millions de personnes sont au bord de la famine, selon l’ONU, après quatre années de guerre au Yémen, théâtre de la pire crise humanitaire au monde.
Environ 24 millions de personnes – soit 80 % de la population – ont besoin d’aide humanitaire d’urgence et de protection. Dans ce cadre, les femmes sont particulièrement frappées par la crise : 76% des personnes déplacées dans le pays sont des femmes et enfants, et 1,1 million de femmes enceintes et allaitantes souffrent de malnutrition.
La situation n’a cessé d’empirer depuis mars 2015, quand une coalition dirigée par l’Arabie saoudite est entrée dans le conflit yéménite en soutien du gouvernement et contre ses opposants, les Houthis. La situation des civils n’a fait que s’aggraver ces quatre dernières années : des milliers d’entre eux ont été tués au cours des frappes aériennes, et les combats et la pose de mines antipersonnel ont détruit de nombreuses fermes et usines, laissant des millions de Yéménites sans moyen de subsistance.
Très dépendants des importations, la vie des femmes, enfants et hommes yéménites est d’autant plus menacée à cause de la situation de blocus (...)
Nous devons faire pression sur les belligérants et sur leurs soutiens, dont la France, pour mettre un terme à cette crise (...)
En effet, la France compte parmi les pays impliqués dans le conflit en étant depuis 2008 le 3ème fournisseur d’armes à l’Arabe Saoudite et aux Emirats arabes unis, après le Royaume-Uni et les États-Unis. Depuis 2015, la France a livré du matériel à ces 2 pays représentent un montant supérieur à 4 milliards d’euros.
La France ne peut pas continuer à approvisionner ces pays en armes, notamment quand il est prouvé que ces pays commettent des violations du droit international humanitaire !
La France doit suivre la trace d’autres Etats, dont l’Allemagne, la Norvège, le Danemark, la Finlande, la Suède ou encore les Pays-Bas, qui ont déjà fait le choix de suspendre leurs approvisionnements en armes meurtrières. (...)