La Deutsche Welle, en partenariat avec InfoMigrants, est récemment monté à bord du navire Life support. Les journalistes ont pu suivre une opération de secours en mer. Ils ont aussi assisté au désarroi de l’ONG sommée par les autorités italiennes de rentrer au port après le sauvetage, alors que d’autres canots se trouvaient en détresse.
(...) Nicola Selva Bonino, sauveteur en mer à bord du Life Support, explique qu’en une année d’opérations en mer, son navire a été approché cinq fois par les garde-côtes libyens.
Ces derniers sont en partie financés et équipés par l’Union européenne (UE). Depuis 2017, l’UE a alloué plus de 57 millions d’euros pour aider les autorités libyennes à mener leur patrouilles.
Au cours des huit années qui se sont écoulées depuis la crise migratoire de 2015, les navires de l’UE ont interrompu presque toutes les opérations dans les zones de recherche et de sauvetage entre les côtes méridionales de l’Europe et les côtes nord-africaines. Des navires comme le Life Support comblent ce vide. (...)
Nicola Selva Bonino, sauveteur en mer à bord du Life Support, explique qu’en une année d’opérations en mer, son navire a été approché cinq fois par les garde-côtes libyens.
Ces derniers sont en partie financés et équipés par l’Union européenne (UE). Depuis 2017, l’UE a alloué plus de 57 millions d’euros pour aider les autorités libyennes à mener leur patrouilles.
Au cours des huit années qui se sont écoulées depuis la crise migratoire de 2015, les navires de l’UE ont interrompu presque toutes les opérations dans les zones de recherche et de sauvetage entre les côtes méridionales de l’Europe et les côtes nord-africaines. Des navires comme le Life Support comblent ce vide. (...)
Peu après l’opération de sauvetage, le Centre de coordination des secours maritimes (MRCC), qui gère les interventions depuis Rome, demande au Life Support de tenter de localiser une deuxième embarcation en détresse, à quelque 5 milles nautiques, soit environ 30 minutes de navigation, du Life Support.
Selon les migrants à bord, il pourrait s’agir d’un deuxième bateau qui a quitté Tadjourah 15 minutes avant eux. Certains disent avoir des proches sur cette embarcation. La plupart des passagers seraient originaires d’Afrique subsaharienne, dont des femmes et des enfants, expliquent les rescapés.
Mais le Life support n’ira finalement pas à son secours. Vers 4 heures du matin, le MRCC décide finalement de mettre fin à la mission. Le Life Support est sommé de se rendre au port de Ravenne, dans le nord de l’Italie, soit à quatre jours de navigation.
L’équipage insiste, veut continuer les recherches de cette deuxième embarcation, au moins jusqu’au lever du jour. Mais le MRCC refuse, sans donner d’explications.
Les demandes de commentaire de la Deutsche Welle sont restées lettre morte.
Des navires humanitaires immobilisés
Bien qu’il aurait la capacité d’accueillir deux fois plus de personnes à bord, le Life Support n’a pas eu d’autre choix que d’obéir aux ordres. Autrement, il risque d’être immobilisé à son arrivée en Italie. En effet, trois autres navires humanitaires, qui avait désobéi aux autorités italiennes, ont été sanctionnés : le SOS Humanity 1, le Sea Watch 5 et le Sea Eye 4. (...)