
(...) nous nous trouvons en réalité face à un cataclysme civilisationnel et je crois que les approches homéopathiques sont à la fois inefficaces et je vais y revenir plutôt désespérantes nous savons toutes et tous que la crise est systémique c’est une évidence nous savons que les effondrements multiples sont tous interconnecté et que sans une image globale toute thérapeutique relève vraiment d’une vision symptomatologique alors que nous avons en réalité besoin d’une visée étiologique mais plus profondément je crois que notre crise est axiologique éthique et esthétique.
Qu’est-ce qu’on veut ? c’est ça la vraie question et en réalité nous avons peur de la poser on fait comme si la réponse allait d’elle-même alors que nous j’entends les Occidentaux nous sommes fourvoyés sur toute la ligne, que nous sommes du point de vue de la biosphère la civilisation la plus meurtrière de tous les temps et l’une des seules vraisemblablement à orchestrer son suicide en connaissance de cause, alors que nous vivons comme des zombies, qu’on ne sait plus s’aimer, qu’on ne sait plus s’émerveiller, alors qu’on sait aujourd’hui que presque tous les autres habitants de cette planète et je parle sous le contrôle du grand anthropologue Philippe Descola, avaient un rapport au monde extraordinairement plus riche et foisonnant que le nôtre.
Je crois que c’est le moment de repenser les fondamentaux de tout remettre en cause de déconstruire avec subtilité et radicalité (...)