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France24/AFP
À l’Assemblée nationale, droite, extrême droite et LFI votent la suppression des ZFE
#santé #pollutiondelAir #ZFE #artificialisation #ecologie #AssembleeNationale
Article mis en ligne le 30 mai 2025

Une alliance de circonstance entre la droite, l’extrême droite et La France insoumise a permis, mercredi soir, le vote d’un article de loi prévoyant la suppression des zones à faibles émissions (ZFE).

Saisie du projet de loi de "simplification", l’Assemblée nationale a approuvé coup sur coup, dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 mai, un recul du principe de "zéro artificialisation nette", et surtout la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), qui restreignent la circulation de certains véhicules.

Introduite en commission à l’initiative des partis Les Républicains (LR) et Rassemblement national (RN), la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) a été adoptée par 98 voix contre 51, avec celles de l’alliance RN-UDR, de la droite, de La France insoumise (LFI) et quelques macronistes.

Écologistes et socialistes ont largement voté contre, comme certains députés MoDem et Horizons. Le gouvernement était opposé à la suppression, proposant, sans succès, un compromis. (...)

Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, excluant de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes.

Mais leur application est critiquée par de nombreux responsables politiques qui considèrent qu’elles excluent des catégories de la population ne pouvant acheter des véhicules moins polluants.

"Je ne vais pas vous dire aujourd’hui que je pleure", a réagi jeudi sur CNews/Europe 1 le ministre (LR) des Transports, Philippe Tabarot. "Le texte tel qu’il a été défini aujourd’hui est dépassé", a-t-il ajouté, appelant à améliorer le dispositif par "des mesures de bon sens (...) qui puissent nous permettre de garder des objectifs nationaux et européens au niveau de la pollution de l’air, mais certainement pas de cette manière et certainement pas en montant les Français contre les Français". (...)

Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, excluant de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes.

Mais leur application est critiquée par de nombreux responsables politiques qui considèrent qu’elles excluent des catégories de la population ne pouvant acheter des véhicules moins polluants.

"Je ne vais pas vous dire aujourd’hui que je pleure", a réagi jeudi sur CNews/Europe 1 le ministre (LR) des Transports, Philippe Tabarot. "Le texte tel qu’il a été défini aujourd’hui est dépassé", a-t-il ajouté, appelant à améliorer le dispositif par "des mesures de bon sens (...) qui puissent nous permettre de garder des objectifs nationaux et européens au niveau de la pollution de l’air, mais certainement pas de cette manière et certainement pas en montant les Français contre les Français". (...)

Concernant la loi simplification, les députés ont aussi adopté mercredi un article pour faciliter l’implantation de vastes centres de données numériques.

Mais après son passage en commission, il comporte surtout une révision significative du "zéro artificialisation nette" (ZAN), dispositif de lutte contre la bétonisation d’espaces naturels et agricoles.

L’article permet de "dépasser jusqu’à 30 %" la limite de surfaces naturelles aménageables, "sans justification", et prévoit d’exclure du décompte du ZAN les constructions reconnues par décret comme "projet d’intérêt national majeur".

L’Assemblée a aussi adopté un amendement visant à sécuriser la conformité de projets comme celui de l’autoroute A69 – une limitation du "droit aux recours" selon la gauche –, ou un article ambitionnant de simplifier l’implantation d’antenne-relais.

Des députés estiment toutefois que certaines dispositions, comme l’abrogation des ZFE, encourent un risque de censure au Conseil constitutionnel, comme cavaliers législatifs (trop éloignés du texte initial).

Les votes sur les articles devront être confirmés par celui sur le projet de loi, alors que les débats sur ce texte, morcelés depuis début avril, doivent reprendre mi-juin, avec 623 amendements à étudier.