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Infomigrants/RFI
Allemagne : l’aide sociale aux réfugiés dans le viseur de la CSU en prévision d’importantes réformes
#Allemagne #migrants #immigration #ukrainiens #refugies
Article mis en ligne le 10 août 2025
dernière modification le 8 août 2025

En Allemagne, des réformes difficiles du système social figureront à l’ordre du jour du gouvernement Merz à l’automne et elles suscitent déjà de nombreux débats. Le week-end dernier, le président du parti chrétien-social bavarois allié de Friedrich Merz, Markus Söder, a proposé que les nombreux réfugiés ukrainiens en Allemagne ne perçoivent plus l’aide sociale.

En Allemagne, afin de faire des économies, le ministre-président de la Bavière propose que les réfugiés ukrainiens qui touchent cette prestation sociale - aujourd’hui 700 000 personnes sur 1,2 million - perçoivent à l’avenir la prestation dévolue aux demandeurs d’asile. Un adulte recevrait ainsi 441 euros par mois au lieu de 553 euros.

La proposition de Markus Söder a provoqué de nombreuses réactions négatives. D’abord, elle contredit le contrat de coalition conclut entre chrétiens et sociaux-démocrates qui prévoit que seuls les Ukrainiens arrivés après le 1ᵉʳ avril 2025 doivent toucher à l’avenir l’aide pour les demandeurs d’asile.

Cette proposition sous-entend entre les lignes que les Ukrainiens préféreraient le confort de l’aide sociale à un travail en bonne et due forme. Mais cette thèse est démentie par des enquêtes sur ces réfugiés qui montrent leur volonté de travailler. Mais les règles du marché du travail allemand, la nécessité d’apprendre la langue et la difficile prise en charge des enfants expliquent un taux encore bas.

Des prestations trop élevées selon les chrétiens-démocrates (...)

La pression pourrait donc augmenter pour contraindre les 5,5 millions de personnes concernées d’accepter un emploi, faute de quoi le montant de leur aide sociale pourrait être amputée. Une autre piste pour faire des économies concerne la prise en charge du loyer et des charges des bénéficiaires qui pourrait baisser.
L’épineuse question des retraites

Une bonne partie de l’État providence allemand est sur la sellette et d’autres chantiers sont à venir. Le premier, c’est celui des retraites dans un pays vieillissant. La ministre chrétienne-démocrate de l’Économie a récemment agité un chiffon rouge sous le nez de ses partenaires de coalition sociaux-démocrates en estimant que les Allemands devaient travailler plus longtemps.

Mercredi 6 août, les sociaux-démocrates ont marqué un point avec un projet de loi qui prévoit une stabilité des retraites à 48 % du salaire moyen jusqu’en 2031. Mais une commission pour une réforme en profondeur va être mise en place à l’automne.

Déjà, un quart du budget de l’État sert à financer les retraites. Les cotisations pourraient donc augmenter. Les Allemands devront-ils travailler plus longtemps ? À l’automne, une loi doit permettre aux retraités de travailler sans payer d’impôts jusqu’à 2 000 euros de revenus mensuels. Les enfants de six à 18 ans doivent toucher à l’avenir dix euros par mois de l’État pour se constituer une épargne pour l’avenir.