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France24/AFP
Amnesty International : "le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct" à Gaza
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #AmnestyInternational #genocide
Article mis en ligne le 29 avril 2025

L’ONG Amnesty International affirme, dans son rapport annuel daté de mardi, que depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, "le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct" à Gaza. Des accusations déjà formulées fin 2024 et rejetées par Israël.

Amnesty International réitère ses accusations de "génocide" à l’encontre d’Israël. "Le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct" commis par l’État hébreu dans la bande de Gaza, dénonce sa secrétaire générale Agnès Callamard, en préface du rapport annuel de l’organisation sur les droits humains dans le monde publié mardi 29 avril. (...)

Amnesty International réitère ses accusations de "génocide" à l’encontre d’Israël. "Le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct" commis par l’État hébreu dans la bande de Gaza, dénonce sa secrétaire générale Agnès Callamard, en préface du rapport annuel de l’organisation sur les droits humains dans le monde publié mardi 29 avril. (...)

Les États ont regardé, comme s’ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations et détruisant des habitations, des moyens de subsistance, des hôpitaux et des établissements scolaires", écrit-elle. (...)

"Les recherches d’Amnesty International ont montré qu’Israël avait perpétré des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l’intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza, commettant ainsi un génocide", écrit l’organisation. Le rapport cite notamment des "homicides", des "atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de civils", des "déplacements et disparitions forcées", l’"imposition délibérée de conditions de vie destinées à entraîner la destruction physique de ces personnes".
Aide humanitaire bloquée (...)

Le rapport d’Amnesty souligne également que près de 1,9 million de Palestiniens, soit 90 % de la population gazaouie, a été déplacé depuis le début de la guerre, et accuse Israël d’avoir "provoqué délibérément une catastrophe humanitaire sans précédent". Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza, et les a totalement interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

"Test pour notre humanité"

Dans son rapport, Amnesty fustige l’attitude de la communauté internationale, qui "n’a pas pris de mesures dignes de ce nom pour mettre fin aux atrocités commises par Israël à Gaza". "Des grandes puissances, dont les États-Unis et de nombreux pays d’Europe de l’Ouest ont soutenu publiquement les actes d’Israël, mettant ainsi à mal la valeur universelle du droit international", souligne le rapport, en rappelant les mesures prises par les institutions de justice internationale.

La Cour internationale de justice a ordonné des mesures provisoires à l’encontre d’Israël, dont ce dernier "a fait fi", souligne Amnesty, et la Cour Pénale internationale (CPI) a délivré en 2024 des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

La CPI avait également émis un mandat d’arrêt contre le chef militaire du Hamas Mohammed Deif, annulé après l’officialisation récente de la mort de ce dernier dans une frappe israélienne en juillet 2024.

"Gaza est un test pour la justice internationale, et un test pour notre humanité", a lancé Heba Morayef, responsable d’Amnesty pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord, lors d’une conférence de presse lundi, en pointant "l’extrême niveau de souffrance" enduré quotidiennement par les Palestiniens de Gaza.