Puisque la République française est l’un des « hommes malades » de l’Europe, où trouver les médiations nécessaires pour enrayer une spirale descendante de la citoyenneté ?
Il y a trois semaines — au moment où j’écris - que les attentats commandités par « l’État islamique » ont frappé Paris et ce dimanche le Front National a remporté le premier tour des élections régionales françaises, dépassant les prévisions les plus optimistes de ses dirigeants. Ces deux événements ne sont pas de même nature, cependant ils sont liés : non pas en ce sens que le premier expliquerait le second (car la montée du FN était inexorable, elle n’a fait que bénéficier « à la marge » de la psychose d’insécurité), mais en ce sens que leur combinaison va plonger l’un des principaux pays de l’Union européenne dans le chaos politique. Elle apparaît à la fois comme le symptôme et l’un des facteurs d’aggravation continue de la crise [1]. (...)