
Le Sénat doit examiner le 15 mai une proposition de loi déposée par des parlementaires tarnais visant à valider le projet, sans attendre la décision sur le fond de l’affaire de la cour administrative de Toulouse
Des militants écologistes ont dénoncé samedi une « attaque contre la séparation des pouvoirs » de la part des partisans de l’A69 qui ont déposé une proposition de loi visant à reprendre le chantier de l’autoroute, malgré une décision de justice ordonnant sa suspension.
« Ils mettent en place tout un arsenal législatif pour aller à l’encontre d’une décision de justice avec une loi de validation », a déclaré Geoffrey Tarroux du collectif La Voie est libre, lors des « Déroutantes », une rencontre devant accueillir au cours du week-end des centaines d’opposants à l’autoroute Toulouse-Castres à l’appel de plusieurs organisations, dont la Confédération paysanne ou le Groupe national de surveillances des arbres (GNSA).
Un modèle de société qui « va dans le mur » (...)
Sous un des chapiteaux où les militants pouvaient assister à la première table ronde du week-end à l’abri de la pluie battante, Geoffrey Tarroux a fustigé « un modèle de société qui vise à hypermétropoliser de manière infinie et créer des métropoles entourées de dortoirs à perte de vue » dont l’A69 est à ses yeux emblématique. « Ce modèle de société, on voit qu’il va dans le mur », a-t-il ajouté, jugeant nécessaire de « redonner la parole aux populations qui détermineront ce qui est viable pour vivre, travailler, tisser des liens sur le territoire, et pas simplement y dormir ».
Les Déroutantes ont lieu au château de Scopont, sur la commune de Maurens-Scopont, à quelques centaines de mètres du chantier à l’arrêt de l’A69. Plusieurs tables rondes réunissant, outre des représentants des différentes organisations présentes, des syndicalistes ou des chercheurs, doivent avoir lieu tout au long du week-end.