Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche une transition "très bientôt" vers la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza. Le Hamas doit toutefois restituer à Israël un dernier corps d’otage, conformément à la phase un de l’accord, a rappelé le Premier ministre israélien. De son côté, le chef de l’armée israélienne a affirmé en fin de journée que la ligne de démarcation dans Gaza est la "nouvelle frontière".
La deuxième phase de l’accord, calqué sur le plan de paix de Donald Trump, prévoit le désarmement du Hamas et la démilitarisation de Gaza, a rappelé le Premier ministre. Elle inclut aussi le déploiement d’une force internationale dans le territoire palestinien, et le retrait de l’armée israélienne.
Benjamin Netanyahu a estimé qu’il était important de s’assurer que le Hamas respecte le cessez-le-feu, mais aussi qu’il honore "son engagement" vis-à-vis du plan de désarmement et de démilitarisation de Gaza.
Concernant la force de stabilisation, il a ajouté : "Quel sera le calendrier ? Y aura-t-il des forces internationales ? Sinon, quelles sont les alternatives ? Voici tous les sujets qui sont en cours de discussion", a-t-il poursuivi, les décrivant comme des sujets centraux. Il a également déclaré que "la question de l’annexion politique" de la Cisjordanie demeurait un sujet de discussion. (...)
S’exprimant dans la bande de Gaza face à des soldats réservistes, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a affirmé dimanche que la Ligne jaune, marquant un premier retrait de l’armée israélienne à l’intérieur du territoire, constituait "une nouvelle frontière - une ligne de défense avancée pour les localités (israéliennes) et une ligne d’attaque".
Benjamin Netanyahu veut "déradicaliser Gaza"
"Il y a une troisième phase, qui consiste à déradicaliser Gaza, quelque chose que beaucoup pensaient impossible. Mais cela a été fait en Allemagne, [...] cela peut être fait à Gaza aussi, mais bien sûr, le Hamas doit être démantelé", a ajouté Benjamin Netanyahu.
"Il faut maintenant que cela aboutisse", a déclaré le chancelier allemand Friedrich Merz, affirmant que l’Allemagne contribuera à la reconstruction de Gaza et au rétablissement de la paix. "Le Hamas ne peut jouer aucun rôle à Gaza", a-t-il souligné. (...)
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"Les actions de l’armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes [et] nous y avons réagi", mais "nous avons également constaté qu’à ce jour, il n’y a fondamentalement aucune divergence [entre nous]", a ajouté Friedrich Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis bientôt deux mois.
"Israël a le droit de se défendre, car c’est la seule façon de garantir le droit d’Israël à exister", a-t-il encore déclaré. (...)
– (RFI)
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– (RFI)
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