
Dans une tribune publiée dans L’Humanité le 22 juillet dernier, Marc Péré s’inquiète des répercussions de ce budget sur le quotidien des Français, notamment par rapport à des décisions jugées injustes et draconiennes.
Les mesures prononcées par le Premier ministre incluent des restrictions sur les dépenses publiques qui, selon lui, accentueront les difficultés des ménages et collectivités locales déjà fragilisés par la conjoncture économique.
Pour le maire de L’Union, "en conscience, l’État fait le choix de s’attaquer aux maillons les plus faibles, plutôt que de remettre en cause les cadeaux fiscaux accordés aux plus aisés et aux grandes entreprises.
La tribune de Marc Péré est également une réponse directe à la présentation du budget par le Premier ministre, la qualifiant de "brutale, et pourtant parfaitement cohérente avec la logique à l’œuvre depuis plusieurs années".
"100 milliards d’euros détournés chaque année"
Face aux nouvelles économies annoncées par le gouvernement, le maire de L’Union rappelle au président de la République (et ses Premiers ministres successifs) leur responsabilité dans l’affaiblissement du pays.
Emmanuel Macron étant arrivé au pouvoir au deuxième trimestre de l’année 2017, son action a pu avoir une influence sur l’économie et la dette du pays au troisième trimestre de cette même année. Selon l’Insee, à cette époque, la dette publique s’élevait à 2.226,1 milliards d’euros.
Les derniers chiffres publiés par l’Insee indiquent que la dette publique de la France a atteint 3.345,4 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2025, soit une augmentation de 40,2 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.
Au premier trimestre 2025, les recettes fiscales de l’État ont connu une explosion de 7 %, atteignant 122 milliards d’euros, contre 114,5 milliards d’euros en 2024. Une hausse principalement due à l’augmentation des taxes sur l’énergie.
"Depuis 2019, l’État redirige une part gigantesque des recettes de TVA pour compenser les baisses d’impôts accordées aux foyers les plus aisés et aux entreprises. C’est le cas de la suppression de la taxe d’habitation", écrit Marc Péré.
En 2024, la TVA représentait 46 % du budget de l’État. Cette contribution a diminué par rapport à 2018, où elle représentait 93 %. Une situation due, selon la Cour des comptes, à l’utilisation de la TVA pour financer des politiques fiscales spécifiques. (...)
le syndicat Solidaires Finances Publiques estime qu’entre 80 et 107 milliards d’euros échapperaient au budget de l’État chaque année. Des moyens qui seraient détournés de leur fonction première : financer l’action publique. (...)
Avant de conclure : "Si ces choix n’avaient pas été faits, on pourrait augmenter de 40 % les budgets de tous les ministères, la France serait sous les 3 % de déficit et la dette n’aurait pas explosé comme elle l’a fait depuis 2017".