
Annoncé par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin en octobre 2022 comme une des solutions à l’insécurité de la ville, un Centre de Rétention Administrative qui doit voir le jour en 2027 à Nantes fait grincer des dents. Face à ce projet, associations, collectifs, élus, syndicats et militants s’organisent et la fronde grandit face à cette énième fuite en avant sécuritaire.
D’après la Cimade, association de solidarité et de soutien aux migrants, le CRA est "un lieu d’enfermement dans lequel l’administration place des personnes étrangères pour mettre en œuvre leur éloignement. Elles n’y sont pas enfermées pour des crimes ou des délits, mais pour la simple raison qu’elles se trouvent sur le territoire français en situation irrégulière”. En 2023, 45 000 personnes ont été enfermées dans ces centres, dont 28 000 pour le seul département de Mayotte. (...)
“C’est un monde très opaque, peu de gens savent qu’en réalité, un CRA, c’est une prison” explique le député LFI-NUPES, Andy Kerbrat, qui a pu en visiter à l’appel d’associations : "J’ai eu l’occasion de discuter avec de nombreuses personnes enfermées dans ces centres, pour celles qui sont déjà allées en prison, toutes me le disent : la prison, c’est mieux que le CRA.” (...)