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Comment les riches privilégient leurs intérêts aux dépens du climat
#urgenceclimatique #richesse #inegalites #predateurs #capitalisme
Article mis en ligne le 24 juin 2025
dernière modification le 22 juin 2025

La sociologue Monique Pinçon-Charlot dénonce la collusion des grandes fortunes et des gouvernants pour faire triompher la croissance économique à tout prix.

La publication, le 10 juin, des déclarations d’intérêts et de patrimoine des membres du gouvernement de François Bayrou a révélé que 22 des 36 ministres français étaient millionnaires, soit une des équipes parmi les plus fortunées depuis l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence en 2017. Voilà qui apporte de l’eau au moulin à la sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui s’est spécialisée, en compagnie de son mari Michel Pinçon aujourd’hui décédé, dans l’étude du rôle des grandes fortunes françaises. Son dernier ouvrage s’attache aux répercussions de la collusion entre les riches et les gouvernants sur la défense de l’environnement sous le titre évocateur Les Riches contre la planète. De cette domination des nantis dans les rouages du pouvoir, elle tire comme enseignement que les grandes fortunes et les grandes écoles, dont les ministres sont issus, « contribuent à créer de la solidarité entre les différentes composantes de la classe dominante, mais également de perpétuer un « Etat dynastique » au service des grandes familles ».

« Le chaos social et le chaos climatique sont les deux faces de la même pièce de monnaie. »

Monique Pinçon-Charlot rappelle plusieurs exemples de valorisation des intérêts économiques des grandes fortunes au détriment de la préservation du climat notemment par l’infiltration des milieux scientifiques pour perpétuer le plus longtemps possible l’usage d’un produit nocif : le glyphosate dans l’agriculture ; les projets débridés d’exploitation pétrolière en Ouganda de TotalEnergies avec le soutien du président Macron ; l’incongruité d’organiser des COP sur le climat dans des Etats pétroliers comme le Qatar et l’Azerbaïdjan (...)

La conclusion, radicale, de la sociologue est donc évidente : seule la fin du capitalisme permettra d’éviter la fin du monde.