Et si les réseaux de communes fédérées devenaient le «  Cosmolite Network  »  ? Après la fin de la cité classique, place à la cosmolitique  : habiter la planète, tisser des liens avec le vivant et inventer ensemble de nouvelles formes collectives, ouvertes et adaptatives.

Face à la mégamachine oligarchique et à la saturation des modèles urbains hérités de la polis grecque, il devient urgent de repenser nos formes de vie collective. Les «  fearless cities  » et les expériences de municipalisme insurgé montrent la voie, mais leur puissance ne réside pas dans l’isolement  : c’est par la fédération, la solidarité et la construction de communs qu’elles peuvent incarner une alternative réelle à la barbarie climatique et à l’autoritarisme.

Vers un Cosmolite Network

Inspirons-nous de Michel Serres  : la politique classique, centrée sur la cité, touche à sa fin. Les institutions, les frontières et les lois vacillent, tandis que la crise écologique nous rappelle notre appartenance au monde vivant. Le citoyen de la polis laisse place au cosmolite, habitant du kosmos, qui n’administre plus une ville fermée mais compose avec la Terre, le climat, le vivant. (...)

• Être nomade dans ses alliances, ses pratiques, ses formes d’organisation
• S’adapter, migrer, inventer des liens directs avec le vivant et les autres humains
• Refuser toute clôture institutionnelle ou identitaire, pour privilégier la coopération, la diversité et la résilience

(...)

Le futur n’est plus à la politique des cités fermées, mais à la cosmolitique des réseaux ouverts et adaptatifs. Le Cosmolite Network, alliance vivante de communes insurgées, pourrait devenir le laboratoire de cette ère nouvelle  : habiter le monde, non pour le dominer, mais pour y coexister, y créer et y survivre ensemble.