
Les faits divers ramènent dans l’actualité ce que les simplificateurs de la complexité éthique et sociale dénomment Euthanasie, c’est-à-dire « bonne mort ».
Or, il n’y a pas de « bonne mort » et nul n’a besoin de se soucier d’apprendre à mourir puisque nul, en l’état, n’y manque un jour.
Il est plus opportun d’apprendre à vivre.
Ce que révèle le débat primaire autour d’un étrange « droit à mourir » est le légitime refus de la souffrance.
Pendant longtemps, les religions, écoles de sacrifices et de renoncements à vivre, valorisaient cette souffrance rédemptrice, billet d’entrée dans la félicité de l’arrière-monde. Les mythes eurent,pour actes fondateurs, des supplices édifiants présumés expiations des fautes des humains.
Leur permanence à travers toutes les sociétés humaines correspondait à un fait constant : l’homme subissait des calamités cruelles individuelles et collectives, maladies, accidents météorologiques ou géologiques qu’il ne pouvait ni comprendre, ni maîtriser.
Il était légitime de lui enseigner que ces maux préparaient une félicité à venir.
(...)Oui au suicide assisté mais Non au droit des soignants à assassiner, contre leur gré, des malades, des vieillards, des handicapés dont ils estimeraient, au lieu et place des intéressés, que leurs vies ne valent plus la peine d’être vécues.
En cela, le droit positif de demain devra distinguer, d’une part, la liberté pour une personne consciente et éclairée de demander son propre décès, d’autre part, l’assassinat, sanctionné de peines aggravées, commis par le soignant qui tue de son seul arbitre une personne contre son gré. (...)
Le rapport à la vie et à la mort relève du choix individuel et nulle doctrine, nulle autorité ne doivent se substituer à la conscience éclairée d’un humain sain d’esprit pour opter entre vivre ou mourir. (...) Wikio