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Vacarme 68
des vies devenues visibles
entretien avec Fleur Albert, réalisatrice de Stalingrad Lovers
Article mis en ligne le 4 juillet 2014
dernière modification le 30 juin 2014

(...) Le film est sorti de façon quasi-confidentielle en janvier. Nous voulions revenir sur cette fable qui frappe par l’espace, entier, sans réserve, qu’elle ouvre aux consommateurs de la rue — et sur la façon exigeante, inventive, dont ils l’ont investie.

(...) "Au départ de ce projet, deux faits divers m’avaient marquée. Vers 2001, un jeune homme est mort de froid, Gare de Lyon, et a été enterré à la fosse commune, au Carré des Anonymes. Tout et n’importe quoi avait été dit sur son compte : qu’il était un parrain de Stalingrad, un trafiquant…

Je suis allée voir les gens dans les associations de prévention, et j’ai recueilli plusieurs récits, vrais ou légendaires. À mesure des rencontres, il s’incarnait. Pour moi, il devenait peu à peu Antigone, il est devenu le vecteur tragique de ce que j’avais envie de raconter.

Le deuxième événement [1] a été l’expulsion du squat de La Chapelle, aux portes de Paris, une crack house où les gens vivaient dans des conditions extrêmement difficiles. (...)