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Greenpeace/communiqué le 9 juin 2025
Discours d’ouverture de l’Unoc : réaction de Greenpeace France
#traitesurlahautemer #France #ONU #UNOC #oceans #Greenpeace #biodiversite
Article mis en ligne le 11 juin 2025
dernière modification le 10 juin 2025

Entre hier et ce matin, la ministre Agnès Pannier-Runacher et le Président Emmanuel Macron ont multiplié les effets d’annonces avant le discours inaugural du Président ce lundi matin. Greenpeace France déplore la persistance d’un plan de protection des aires marines protégées françaises (AMP) à la carte et sans cohérence générale.

Pour François Chartier, chargé de campagne chez Greenpeace France : « Nos responsables politiques restent arc-boutés sur une croyance archaïque selon laquelle protéger les océans équivaudrait à nuire aux pêcheurs, alors que c’est précisément le contraire. La France vient de rater une opportunité de réhausser son ambition en termes de protection dans les AMP, là où le président à pourtant fait preuve de volontarisme sur les sujets internationaux.Emmanuel Macron a ainsi malheureusement raté l’opportunité de montrer qu’il se souciait autant des océans que de son image de pionnier sur la scène internationale. »

Parmi les points abordés par la Ministre :

  • Le chalutage de fond ne concerne pas forcément l’intégralité des aires marines protégées, selon leur relief ou la profondeur de leur fond. Le chalutage de fond est par exemple impossible dans des canyons sous-marins (le golfe du Lion par exemple compte 9 grands canyons), et interdit à plus de 800 mètres de profondeur. Il reste néanmoins une menace qui pèse sérieusement sur les autres fonds marins, ceux que le gouvernement n’a manifestement pas pris en compte.
  • La qualité de protection forte est largement insuffisante au regard des critères de protection dite stricte sur lesquels se basent les instances internationales, comme l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
  • Le pourcentage de protection reste trop bas malgré les efforts consentis, 8% au lieu des 10% recommandés par le CNRS, et surtout mal répartis. Les chiffres annoncés par la France sont particulièrement gonflés par la situation des Outre-mer, alors que la métropole reste bien délaissée.

En tournant ainsi le dos aux recommandations scientifiques, le gouvernement ferme les yeux sur l’un des enjeux centraux de la Conférence des Nations unies sur l’océan, qu’est le chalutage de fond, avec l’exploitation minière en eaux profondes et le traité sur la haute mer.

Greenpeace appelle le gouvernement à cesser de se réfugier derrière des mesures déjà existantes et à prendre une décision claire : bannir le chalutage de fond dans les aires marines protégées. Il reste encore quelques jours pour adopter une position politique cohérente et confirmer le rôle de leader de la France en matière de protection des océans.