
La Maison Blanche l’a confirmé vendredi : il n’y aura pas de retour en arrière. Samedi, les États-Unis vont imposer des droits de douane de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, et de 10 % sur ceux en provenance de la Chine. La Bourse de New York est passée dans le rouge à la suite de cette annonce.
(...) Le président républicain, qui a fait son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, avait de nombreuses fois brandi cette menace à l’encontre des trois pays qu’il accuse de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl et empêcher l’immigration illégale vers les États-Unis.
La porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a confirmé vendredi qu’il n’y aurait pas de retour en arrière de dernière minute. (...)
Le président républicain, qui a fait son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, avait de nombreuses fois brandi cette menace à l’encontre des trois pays qu’il accuse de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl et empêcher l’immigration illégale vers les États-Unis.
La porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a confirmé vendredi qu’il n’y aurait pas de retour en arrière de dernière minute. (...)
"Des deux côtés de la frontière, personne ne veut de droits de douane sur les produits canadiens", a réagi sur X le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau. "Notre Conseil sur les relations canado-américaines, rassemblé aujourd’hui, travaille fort pour les éviter mais, si les États-Unis persistent, le Canada est prêt à répondre avec force." (...)
Jusqu’au dernier moment, le Canada et le Mexique, théoriquement protégés par un accord de libre-échange les liant avec les États-Unis, avaient espéré éviter une telle issue.
Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, est même venu jeudi à Washington présenter les contours d’un plan visant à renforcer la sécurité de la frontière canado-américaine.
Côté mexicain, la présidente Claudia Sheinbaum a assuré vendredi discuter "avec le gouvernement américain et (avoir) avancé sur différents sujets". "Des accords sont trouvés tous les jours."
Insuffisant néanmoins en l’état, dans l’esprit de Donald Trump, qui reproche aux trois pays de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl vers les États-Unis – la Chine en permettant aux principes actifs d’être exportés vers les deux autres pays, où les cartels mexicains produiraient l’opioïde avant de le déverser sur les Américains.
Durant son audition de confirmation devant le Sénat mardi, le candidat de Donald Trump au poste de ministre du Commerce, Howard Lutnick, avait justifié la politique commerciale du républicain en parlant d’un "acte de politique intérieure" qui vise "simplement à les pousser à fermer leurs frontières". "Je sais qu’ils agissent rapidement. S’ils font ce qu’il faut, il n’y aura pas de droits de douane", avait-il assuré.
Quel impact économique ?
Plusieurs éléments restent cependant inconnus : quelle sera la portée des droits de douane – ciblés ou généralisés – et quel outil légal Donald Trump emploiera pour justifier la décision.
La mesure pourrait ouvrir la porte à des recours, tant en justice, de la part des États concernés ou d’entreprises américaines touchées par la décision, que dans le cadre des procédures de règlement des conflits prévus dans le cadre de l’accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
L’impact économique de ces mesures pourrait être important pour les quatre pays.
Selon Oxford Economics, l’économie américaine risque de perdre 1,2 point de pourcentage de croissance tandis que le Mexique pourrait plonger dans la récession. (...)
"Dans un tel scénario, le Canada et le Mexique peuvent s’attendre à voir leur PIB reculer respectivement de 3,6 % et 2 %, les États-Unis de 0,3 %", a-t-il ainsi estimé. Pékin aussi "souffrirait d’une escalade de la guerre commerciale existante, mais bénéficierait en même temps (des tensions entre les États-Unis), le Mexique et le Canada".
La Bourse de New York, qui avait ouvert en hausse, est passée dans le rouge à la suite de la confirmation par la Maison Blanche de droits de douane à compter du 1er février.
L’UE, prochaine sur la liste
Donald Trump a assuré vendredi qu’il imposerait également des droits de douane sur les produits européens. (...)