Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Sud-Ouest/AFP
Environnement : « Au lieu de casser une bouteille pour la faire fondre, on la lave », ce qui permet d’économiser 80 % de CO2
#verre #recyclage #reemploi
Article mis en ligne le 10 février 2025
dernière modification le 5 février 2025

Mieux que le recyclage du verre, le réemploi, à la fois plus écologique et plus économique, tente de se faire une place. Exemple avec Consign’Up, dans la région toulousaine

(...) Une petite coopérative engagée vient de réussir, avec des moyens limités, à ouvrir près de Toulouse une usine de lavage de bouteilles en verre qui permet leur réemploi, un procédé plus respectueux de l’environnement et moins consommateur d’énergie que le recyclage. (...)

Réutilisable 30 fois

Introduites manuellement dans la laveuse de plus de 6,5 mètres de long et 2,5 mètres de haut, ces bouteilles y « sont trempées dans un bain à 80°, désinfectées, puis rincées trois fois », détaille en souriant Charlotte Rabinovitch, 26 ans, responsable technique de la coopérative.

Le réemploi peut permettre d’économiser 76 % d’énergie et produire 79 % de gaz à effet de serre en moins

Après un séchage automatique, l’œil humain est mis à contribution : « Devant ce tableau lumineux, on va scruter chaque bouteille pour s’assurer qu’il n’y a pas de résidu, d’étiquette ou d’ébrèchement », explique Jodie Martin, blouse blanche et charlotte réglementaire sur la tête.

Enfin, les bouteilles sont mises en palette et recouvertes d’un tissu en plastique que Charlotte Rabinovitch, ingénieure agronome de formation, scelle au chalumeau.

Ce procédé permet de réutiliser un contenant jusqu’à 30 fois, alors que la fabrication de bouteilles en verre recyclé nécessite une température de plus de 1 000° pendant plusieurs heures et l’ajout de matières premières vierges, souligne Jodie Martin. (...)

Cependant, observe Jodie Martin, le recyclage est davantage aidé que le réemploi.

Ainsi, la coopérative doit augmenter rapidement son activité pour atteindre son seuil de rentabilité. Elle espère passer des 500 000 bouteilles de vin, bière ou jus de fruits qu’elle compte laver en 2025 à plus d’un million en 2026.

Dans ce contexte, poursuit Jodie Martin, les éco-organismes, comme Citeo, qui perçoivent des contributions des entreprises pour organiser le traitement des déchets et limiter leur volume « commencent à nous soutenir, mais on a besoin que ce soutien se développe ». (...)

« On attend un peu plus de mobilisation du gouvernement », résume Cloé David, 24 ans, responsable de la logistique, alors qu’elle apporte une palette à des livreurs. Également ingénieure agronome de formation, elle tient beaucoup aux « valeurs » de la coopérative : « Plus que la rentabilité, on cherche à avoir un projet qui ait du sens ». (...)