La Cour de cassation a rejeté le pourvoi du président de Reconquête, ainsi que son recours dans une autre affaire de diffamation.
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi d’Eric Zemmour contre sa condamnation pour complicité d’injure publique et de provocation à la haine après ses propos sur les mineurs isolés tenus en 2020 sur CNews, la rendant définitive, mardi 2 décembre. Sur ces mineurs isolés, le président de Reconquête, alors éditorialiste, avait soutenu en septembre 2020 qu’"ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent". "C’est une invasion permanente", "c’est un problème de politique d’immigration", avait-il ajouté.
C’est "à juste titre" que la cour d’appel de Paris l’a condamné en septembre 2024, après avoir retenu "que les propos poursuivis excèdent les limites admissibles à la liberté d’expression en raison de leur violence et de leur généralité", a estimé la Cour de cassation. Cette dernière conteste toute "légitimité" à ces déclarations, "serait-ce même au regard des débats actuels sur la politique migratoire de la France".
En appel, Eric Zemmour avait été condamné pour complicité à 100 jours-amende de 100 euros, soit 10 000 euros, tandis que, conformément au droit de la presse, c’est le directeur de la publication de CNews, Jean-Christophe Thiery de Bercegol du Moulin, qui avait été condamné aux infractions principales. Ce dernier avait écopé de 3 000 euros d’amende.
CNews avait été condamnée à une amende
La chaîne CNews avait aussi été condamnée à une amende de 200 000 euros par le CSA (ancien nom de l’Arcom). Une sanction confirmée par le Conseil d’Etat en 2022 et dont la contestation devant la Cour européenne des droits de l’homme a été rejetée en janvier 2025.
Les hauts magistrats ont également rejeté un autre recours d’Eric Zemmour, contre une condamnation pour diffamation envers l’avocat Patrick Klugman (...)