L’administration Trump a lancé mercredi une opération d’arrestation d’immigrés clandestins dans la ville démocrate de La Nouvelle-Orléans, afin selon elle de mettre la main sur des "criminels en liberté". Donald Trump a l’intention d’y envoyer la Garde nationale.
Donald Trump a dit avoir reçu un appel en ce sens du gouverneur républicain de Louisiane, Jeff Landry. "Il a demandé de l’aide à La Nouvelle-Orléans et nous serons là-bas dans environ deux semaines", a-t-il assuré. L’opération "chassera les pires des pires de La Nouvelle-Orléans", a affirmé sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.
Politiques de "sanctuaires" dans le viseur
Le ministère a précisé dans un communiqué que l’opération visait "des immigrés en situation irrégulière criminels en liberté", mettant en cause la politique de sanctuarisation mise en œuvre par les autorités démocrates de La Nouvelle-Orléans. Ces politiques dites de "sanctuaire" adoptées par de nombreux États et villes démocrates consistent à limiter strictement la collaboration entre les forces de l’ordre locales et les agents de ICE, notamment pour protéger les immigrés en situation irrégulière de menaces d’expulsion.
Un photographe de l’AFP sur place a assisté à plusieurs arrestations, parfois tendues, dans le cadre de cette opération. (...)
selon des statistiques non publiées d’ICE obtenues par des experts du Cato Institute, de tendance libertarienne, seules 5 % des personnes détenues par la police de l’immigration depuis le début de l’année fiscale le 1er octobre ont été condamnées pour des actes de violence et près de 70 % n’ont aucune condamnation.
Le ministère de la Sécurité intérieure conteste ces chiffres, faisant valoir que "70 % des arrestations effectuées par ICE concernent des étrangers en situation irrégulière criminels accusés ou condamnés pour infractions aux États-Unis". (...)
À Chicago, dans le nord du pays, visé par une opération similaire, un juge fédéral a ordonné en novembre la libération sous caution de plus de 400 personnes arrêtées par ICE ne présentant pas de risque pour la sécurité. Cette décision a été suspendue, le gouvernement ayant fait appel. L’audience devant la cour d’appel s’est tenue mardi, mais celle-ci n’a pas statué dans l’immédiat.