De nombreuses catégories d’immigrés aux États-Unis, dont les réfugiés et les demandeurs d’asile, vont voir la durée de leur permis de travail diminuer de cinq ans à 18 mois, selon une décision de l’administration Trump annoncée jeudi. Objectif : s’assurer que ces travailleurs "ne menacent pas la sûreté publique ou ne font pas la promotion d’idéologies anti-américaines nocives".
L’administration Trump a annoncé jeudi 4 décembre réduire la durée des permis de travail de nombreuses catégories d’immigrés, dans le cadre d’une série de restrictions décrétées à la suite de l’attentat mortel à Washington la semaine dernière, imputé à un ressortissant afghan.
"La réduction de la durée de validité maximale des permis de travail aboutira à des vérifications plus fréquentes des antécédents des étrangers qui demandent à travailler aux États-Unis", expliquent les services de citoyenneté et d’immigration (USCIS) dans un communiqué. Cela leur permettra ainsi de s’assurer que ces travailleurs immigrés "ne menacent pas la sûreté publique ou ne font pas la promotion d’idéologies anti-américaines nocives", affirme Joseph Edlow, le directeur de cette agence relevant du ministère de la Sécurité intérieure, cité dans le texte. (...)
De cinq ans à 18 mois
En conséquence, la durée maximale des permis de travail est ramenée de cinq ans à 18 mois pour toute une série de catégories d’immigrés, dont les réfugiés et demandeurs d’asile et ceux ayant obtenu la suspension de leur obligation de quitter le territoire.
L’USCIS avait déjà annoncé mardi la suspension de toute demande de "carte verte" de résident permanent ou de naturalisation émanant de ressortissants de 19 pays. Les citoyens de 12 de ces pays, dont l’Afghanistan, étaient déjà interdits d’entrée aux États-Unis depuis juin sur décision du président Donald Trump au nom de considérations de "sécurité nationale". Ceux issus des sept autres pays étaient quant à eux visés par des restrictions à la délivrance de visas en vertu de la même décision. (...)
Une polémique a éclaté entre républicains et démocrates, l’auteur présumé de l’attentat de Washington ayant été accueilli aux États-Unis en septembre 2021, moins d’un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan. Sa demande d’asile, déposée sous le démocrate Joe Biden, a été approuvée en avril 2025 sous Donald Trump.