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Festival d’Avignon : “Nous, femmes et hommes du spectacle, déclarons notre solidarité avec le peuple palestinien”
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #FetivaldAvignon
Article mis en ligne le 10 juillet 2025
dernière modification le 9 juillet 2025

TRIBUNE — Depuis Avignon, plus d’une centaine d’artistes du monde théâtral unissent leurs voix dans “Télérama” pour dénoncer les massacres orchestrés par l’État israélien à Gaza et dans les territoires occupés.

l y a trente ans, dans leur Déclaration d’Avignon, des artistes, d’Ariane Mnouchkine à Olivier Py, en passant par Patrice Chéreau, Bob Wilson, Maurice Béjart ou Peter Brook, profitaient de la formidable caisse de résonance qu’est le Festival d’Avignon pour dénoncer les massacres en cours en ex-Yougoslavie. De quoi déplorer, déjà, l’impuissance des Nations unies et la lâcheté des dirigeants politiques.

L’histoire se répète aujourd’hui. Plus d’une centaine d’artistes, parmi les plus grands comédiens, metteurs en scène, anciens dirigeants d’Avignon, se mobilisent dans cette tribune publiée sur le site de Télérama pour dénoncer les massacres de masse orchestrés par le gouvernement israélien dans la bande de Gaza et les territoires occupés. Jacques Chirac en son temps avait salué la mobilisation des artistes, reconnaissant son impact sur l’opinion publique. Emmanuel Macron fera-t-il de même cette fois-ci ?

« Nous, gens du spectacle, réunis à Avignon parce qu’un tel festival est aussi celui de la parole publique et des exigences civiques, ne nous résignant en rien à la désertion des démocraties devant le pire, donnons lecture de la Déclaration d’Avignon. »

Ainsi commençait un texte lu en 1995 dans la Cour d’honneur du palais des Papes. Un texte qui rappelait le nettoyage ethnique en cours en ex-Yougoslavie, demandait que les responsables reconnus soient traduits en justice, affirmait sa solidarité avec le peuple bosniaque, et réclamait a minima l’application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Trente ans plus tard, nous, femmes et hommes du spectacle, réunis à Avignon parce qu’un tel festival est aussi celui de la parole publique et des exigences civiques, ne nous résignant pas à l’impuissance, ni à l’invisibilisation du crime, déclarons notre solidarité avec le peuple palestinien.

Nous exigeons la cessation du massacre de masse en cours ayant déjà tué un nombre effroyable d’enfants. Nous dénonçons la politique destructrice de l’État d’Israël. Nous appelons à la reconnaissance de l’État palestinien, à l’application des sanctions prévues par le droit international, à la suspension de l’accord d’association UE-Israël, et à l’arrêt de la criminalisation des prises de parole et des associations soutenant la cause palestinienne. Nous appelons enfin toutes et tous à rejoindre les mobilisations en cours. (...)

il nous paraît essentiel de prendre à nouveau publiquement position en soutenant, dans tous les pays, Israël compris, les sociétés civiles mobilisées pour la justice en Palestine. Il y va de notre humanité commune et des droits humains. Trente ans plus tard, il est douloureux mais absolument fondamental de devoir rappeler qu’une vie palestinienne vaut une vie israélienne et toute autre vie humaine.

Nous sommes contemporains, après des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des actes génocidaires, de ce qui se dessine comme la disparition programmée d’un peuple, et notre responsabilité collective à toutes et tous est engagée.