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Frontex enquête sur les violations des droits de l’homme à la frontière grecque
#Frontex #Grece #migrants #immigration #refoulements #pushbacks
Article mis en ligne le 1er mai 2025
dernière modification le 30 avril 2025

Depuis des années, des rapports indiquent que les garde-côtes grecs repoussent brutalement les migrants. Début avril, ils auraient percuté un bateau et au moins sept migrants se seraient noyés. L’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures examine désormais l’incident.

L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) considère le dernier incident comme particulièrement grave : Début avril, au moins sept migrants, dont deux enfants, se sont noyés lorsque leur bateau aurait été percuté par les garde-côtes grecs. Au total, l’agence mène une douzaine d’enquêtes sur de possibles violations des droits de l’homme à la frontière grecque.

Mais il manque souvent des preuves claires que les forces de sécurité grecques repoussent de force les réfugiés vers la Turquie ou dans les eaux turques. Souvent, il n’est pas non plus possible de déterminer si un bateau avait effectivement déjà atteint les eaux territoriales grecques.

Athènes nie avec véhémence qu’il y ait des pushbacks systématiques et que les réfugiés soient expulsés à travers les frontières sans avoir la chance de faire examiner individuellement leur besoin de protection. "Une telle violation du droit européen aurait bien entendu des conséquences sur notre travail", déclare Lars Gerdes. Dans ce contexte, le directeur exécutif adjoint de l’agence européenne pour la gestion des frontières exclut également que Frontex ferme délibérément les yeux sur les violations des droits de l’homme.

"Notre responsable des droits de l’homme, qui travaille indépendamment de l’agence, examine actuellement les informations sur d’éventuelles violations", explique Gerdes. "Les violations peuvent bien sûr avoir des conséquences et c’est pourquoi notre directeur exécutif, Hans Leijtens, les examine soigneusement et personnellement".

La Grèce risque de perdre ses aides financières

Par la suite, Leijtens pourrait demander à la Commission européenne de geler les aides financières ou d’entamer une procédure d’infraction contre la Grèce. Frontex elle-même pourrait réduire son soutien, par exemple en retirant une partie de son équipement.

Actuellement, l’autorité européenne de contrôle des frontières met des moyens considérables à la disposition de la Grèce, comme l’explique le vice-directeur Gerdes : "En raison des nombreuses îles et des longues frontières maritimes, le pays joue un rôle important dans le contexte de l’immigration illégale vers l’Europe". C’est pourquoi Frontex soutient actuellement la Grèce avec près de 700 forces d’intervention, des véhicules de patrouille, neuf bateaux et un avion.

Un exercice d’équilibriste pour Frontex

En dernier ressort, l’agence européenne pour la gestion des frontières pourrait, selon l’article 46 de son règlement, mettre fin à sa mission en Grèce. Pour l’eurodéputée CDU Lena Düpont, ce n’est pas une bonne option, car personne à Bruxelles ne saurait alors ce qui se passe sur place.

La présidente du groupe de travail parlementaire sur Schengen et les frontières extérieures plaide pour donner plus de pouvoirs à Frontex afin de pouvoir mieux réagir aux violations des droits de l’homme commises par les autorités nationales de sécurité : "Pour qu’au final, nous puissions garder nos yeux et nos oreilles sur place, tout en garantissant que l’agence ne se retrouve pas dans des eaux difficiles", explique Düpont.

Soutenir la sécurisation des frontières extérieures de l’UE tout en surveillant le respect des droits de l’homme est souvent un exercice d’équilibre pour les fonctionnaires de Frontex. D’autant plus que jusqu’à présent, la direction des opérations incombe toujours à l’État membre de l’UE concerné. La Grèce est un partenaire aussi difficile qu’important pour l’UE. Car même si les passages irréguliers de la frontière sont globalement en recul, la route passant par la Grèce reste l’une des plus fréquentées, et c’est principalement par cette voie que les personnes en provenance d’Afghanistan, du Pakistan et de Syrie entrent dans l’UE.