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France24/AFP
Gaza : l’Espagne convoque des pays européens et arabes pour intensifier la pression sur Israël
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #Espagne
Article mis en ligne le 26 mai 2025

Madrid accueillait dimanche une vingtaine de pays ainsi que des organisations internationales pour voir comment arrêter la guerre "inhumaine" et "insensée" menée par Israël à Gaza, selon le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares. Ces discussions visaient aussi, selon lui, à promouvoir une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

En visio depuis Paris, le chef de la diplomatie française a souhaité pour sa part "redonner une perspective diplomatique pour une solution politique au conflit israélo-palestinien", selon le Quai d’Orsay. (...)

"Pression coordonnée"

La réunion de dimanche a également donné lieu à la défense d’une solution à deux États : le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a dit vouloir "aller aussi vite que possible vers une paix permettant à la Palestine et Israël de coexister et apporter stabilité et sécurité à toute la région".

José Manuel Albares a déclaré après la réunion à la station Cadena SER que l’événement avait marqué un progrès, en incluant davantage de pays européens tels que la France, l’Allemagne et l’Italie, qui "ne renonceront jamais à la paix au Moyen-Orient".

En visite à Erevan en début de semaine, Jean-Noël Barrot rencontrera lundi soir la ministre d’État aux Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin, selon son ministère.

Il a insisté à Madrid sur "la nécessité d’une pression coordonnée pour aller vers un cessez-le-feu, une entrée massive d’aide humanitaire et la libération des otages à Gaza".

Et rappelé les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. Notamment avancer sur la "reconnaissance de la Palestine", la normalisation avec Israël, les réformes de l’Autorité palestinienne ainsi que le "désarmement du Hamas" et l’apport de "garanties de sécurité pour Israël". (...)

L’Espagne a rassemblé des représentants de pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, ainsi l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Maroc, et des délégués de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

L’Irlande, l’Islande, la Norvège et la Slovénie, qui comme l’Espagne, ont reconnu l’existence d’un État palestinien, participent également, ainsi que le Brésil.

Après que l’Union européenne s’est prononcée cette semaine en faveur d’un réexamen de l’accord d’association avec Israël, José Manuel Albares a souligné devant la presse que l’Espagne demanderait "sa suspension immédiate".

L’Espagne devait également demander à ses partenaires d’imposer un embargo sur les armes contre Israël, et de "n’exclure aucune" sanction individuelle contre ceux "qui veulent ruiner pour toujours la solution à deux États".

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est un critique véhément de la guerre à Gaza. Il a déclaré que son pays soutiendrait des projets de résolution aux Nations unies visant à faciliter l’accès de l’aide à Gaza.