
"Je n’étais pas au courant", maintient François Bayrou depuis la révélation de l’affaire Bétharram. Pourtant, une autre affaire similaire "sur bien des aspects" de celle de Bétharram, aurait été étouffée par celui qui était, à ce moment-là, ministre de l’Éducation nationale, explique le média Blast.
Les faits, des viols répétés sur un frère et une sœur, auraient eu lieu au même moment, dans le sud-ouest au collège Henri IV à Bergerac en Dordogne.
Il les violait depuis l’âge de 7 ans
Les deux enfants avaient affirmé à l’époque avoir subi des sévices et des agressions sexuelles imposées par l’enseignant André Garric, durant plusieurs années. Cet homme était un professeur de mathématiques "respecté", ami de leur père, qui les violait depuis l’âge de 7 ans.
Mis au courant, le père des deux enfants, lui aussi fonctionnaire dans l’Éducation nationale, a tenté de dénoncer les faits en 1992 mais a fait face à un déni généralisé et une loi du silence. Peu après cela, ce principal de collège s’est vu refuser une promotion et se faire imposer une mutation, rapporte Blast.
Une des victimes, le frère, s’était d’ailleurs exprimée dans L’Express en 1994 : "Moi, Frédéric, violé par un prof". Le jeune homme alors âgé de 15 ans a raconté son calvaire que beaucoup n’ont pas pris au sérieux, préférant défendre le professeur (...)
Le jeune homme aurait même écrit une lettre à François Bayrou pour l’informer des viols qu’il a subis avec sa sœur dans l’établissement.
Une note remise au ministre, restée lettre morte (...)
Les auteurs du rapport auraient en outre invité François Bayrou à prendre une circulaire pour mettre fin aux affaires étouffées à l’avenir. Une invitation "restée sans effets", précise Blast puisqu’aucune circulaire n’a jamais été rédigée.
"Je ne vois vraiment pas l’intérêt de salir l’Éducation nationale" (...)
Dans l’ouvrage les auteurs citent des paroles attribuées à François Bayrou et notamment un échange entre le ministre de l’Education et un de ses conseillers (...)