
Le magazine 60 millions de consommateurs a analysé la composition de plus de 100 produits provenant de marques de distributeurs. Si les aliments bruts sont tout aussi qualitatifs, la différence est majeure pour les produits transformés.
Petit prix = petite qualité ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le magazine 60 millions de consommateurs avec son hors-série (article payant). Malgré l’inflation, le succès des produits alimentaires, souvent les maques des distributeurs, est toujours d’actualité. Leur vente a augmenté de 20% en un an, contre 4% pour les marques. (...)
Les mini-prix sont gagnants quand les produits sont bruts ou presque. Par exemple le sucre, c’est de la betterave : le paquet Carrefour vaut la qualité du Beghin Say, et il est moitié moins cher. C’est vrai aussi pour le sel ou par exemple pour le gruyère râpé.
À l’inverse, les premiers prix sont dépassés lorsqu’ils s’attaquent aux produits issus des animaux, naturellement onéreux. Pour réduire les coûts, le bien-être animal est mis de côté : les poules pondeuses sont élevées en batterie, il y a également moins de garanties sur l’alimentation animale ou encore sur les méthodes de pêche. Elles sont moins vertueuses par exemple pour les sardines.
Quand la recette se complique, le magazine a passé sur le billard des produits tels que les pâtes brisées, les croquettes de poisson ou encore les pains au chocolat pour déterminer leurs compositions. C’est alors du cas pas cas pour le nombre d’additifs, les acides gras, la quantité de fibres ou encore de sel.
Les yaourts, les lasagnes et le jambon blanc pointé du doigt (...)
Certains produits sont épinglés par le magazine pour leur manque de transparence. (...) Ce n’est pas un problème de santé, mais il faut en informer très clairement le consommateur.
Il y a tout de même une catégorie de produits petits prix dénoncée par 60 millions de consommateurs, c’est le jambon blanc. 100% des jambons petits prix contiennent des nitrites, soupçonnés d’être responsables d’au moins 4 000 cancers colorectaux chaque année en France. Or les gammes sans nitrites existent, mais seulement chez les marques comme les Fleury Michon ou Herta. Comble de l’injustice, elles sont deux fois plus chères.