Chaque jour, Shein et Temu expédient plus de 9000 tonnes de vêtements par 88 avions cargos à travers le monde (1).
Or déplacer 1 tonne de marchandises sur 1 km émet 1 kg de co2 par avion contre 20g par bateau (2).
On parle donc de 50 fois plus d’émissions pour gagner quelques jours et faciliter le modèle économique de quelques multinationales.
En 2020, le fret aérien représentait moins de 0,5 % des marchandises transportées en Europe, pour 10 % des émissions associées au fret. Ce transport de marchandises est responsable de 15 % des émissions totales dues à l’aviation (3). Une tendance qui s’est accrue depuis.
Shein et Temu ont créé un modèle où l’immédiateté est devenue la norme, et où un t-shirt est vendu au prix d’un bon pain de campagne, frais de port compris. Ces vêtements seront vite portés, vite jetés, vite oubliés. Une étude estime ainsi que Shein à lui seul est responsable de 22% des émissions de gaz à effet de serre des adolescents français (4). Y a-t-il une réel besoin de vivre dans un monde ou un vêtement peut être imaginé, vendu, produit et expédié en moins d’une semaine ?
Ceci ne représente qu’une partie (mais peut-être la plus scandaleuse) du fret aérien mondial de marchandises, qui nous permet d’avoir toujours plus de biens, produits a l’autre bout du monde et vite livrés chez nous.
A l’heure ou des efforts immenses et concrets sont a fournir pour limiter le réchauffement climatique, il y a là un problème qui semble facile à régler, sans impact douloureux sur nos vies quotidiennes !
Demandons donc a l’Europe d’interdire le fret aérien pour les marchandises non périssables.