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24 heures .ch/AFP
Iran : l’exécution de deux hommes provoque l’indignation
#Iran #prisonnierspolitiques #peinedemort #executions
Article mis en ligne le 28 juillet 2025
dernière modification le 27 juillet 2025

Deux hommes liés aux Moudjahidines du peuple ont été pendus dans une prison près de Téhéran. Quatorze autres prisonniers politiques risquent le même sort.

Les deux hommes exécutés, Mehdi Hasani et Behrouz Ehsani-Eslamloo, avaient été déclarés coupables de la fabrication de lanceurs et mortiers artisanaux ainsi que d’attaques ayant visé des civils, des habitations et des institutions publiques ou caritatives.

Le pouvoir judiciaire iranien, qui a annoncé dimanche leur exécution, a affirmé que leurs actions visaient à « perturber l’ordre public et mettre en danger la sécurité des citoyens innocents ». Ils étaient présentés comme des membres de longue date du MEK, ou OMPI, considéré comme une organisation terroriste par Téhéran.

« Behrouz Ehsani, 70 ans, originaire d’Oroumieh (nord-ouest du pays, NDLR) et ancien prisonnier politique des années 1980, avait été arrêté à Téhéran en novembre 2022. Mehdi Hasani, 48 ans, natif de Chahr-e-Rey (près de Téhéran, NDLR), avait été arrêté en septembre 2022 à Zandjan. Tous deux ont été soumis à de terribles tortures dans la section 209 de la prison d’Evine, avant d’être condamnés à mort le 16 septembre 2024 », selon un communiqué du CNRI.

« Cette peine a ensuite été confirmée par la Cour suprême du régime, qui a rejeté à quatre reprises leur demande de révision de procès », ajoute l’organisation, qui précise que l’exécution a eu lieu dans la prison de Ghezel Hesar, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale.
« Crime barbare »

« Nous appelons les Nations unies, leurs États membres, et tous les défenseurs des droits humains à prendre des mesures fermes contre ce crime barbare. Les condamnations verbales ne suffisent plus : il est temps de prendre des décisions concrètes et efficaces contre ce régime d’exécutions et de torture. L’inaction ne fait qu’encourager ce régime sanguinaire, plus vulnérable que jamais, à multiplier ses crimes et ses pendaisons », a ajouté Mme Radjavi.

Plusieurs ONG affirment que les autorités iraniennes ont arrêté des centaines de personnes et exécuté des dizaines d’autres dans une nouvelle vague de répression consécutive à la guerre de 12 jours avec Israël courant juin, accusant la République islamique de répandre la peur pour masquer ses faiblesses à l’issue de ce conflit.

L’Iran applique la peine capitale pour plusieurs crimes et est le pays qui procède au plus grand nombre d’exécutions après la Chine, selon des organisations de défense des droits humains telles Amnesty International. (...)