
Israël a retardé samedi la libération de 602 prisonniers palestiniens, initialement prévue en échange de six otages israéliens relâchés plus tôt dans la journée par le Hamas. Si aucune raison n’a été évoquée, Benjamin Netanyahu avait juré la veille de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation "cruelle" du cessez-le-feu.
Le Hamas a accusé Israël de "violation flagrante" de l’accord de trêve après cette annonce.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de son côté d’agir "avec fermeté" en vue de faire rentrer tous les otages en Israël et devait tenir dans la soirée une réunion "à caractère sécuritaire", selon une source officielle.
"Je n’arrive toujours pas à croire que mon fils sera libre après 33 ans" de détention, a confié à l’AFP Oumm Diya al-Agha, une femme de 80 ans, qui attendait dans un hôpital de Khan Younès, dans le sud de Gaza.
Samedi matin, le Hamas avait libéré six otages, les derniers encore en vie dont la libération était prévue durant la première phase de la trêve, qui doit s’achever le 1er mars. (...)
Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus devaient être libérés en contrepartie, mais des sources israéliennes ont annoncé que ces libérations étaient retardées.
Bien qu’aucune raison n’ait été avancée, Benjamin Netanyahu avait juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation "cruelle" du cessez-le-feu, après avoir affirmé que l’un des corps restitués la veille n’était pas celui de l’Israélienne Shiri Bibas comme annoncé. (...)
La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. (...)
Le Hamas s’est dit prêt à libérer "en une seule fois" tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.
Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque-là été retardées après des accusations mutuelles de violations de la trêve.