
Le président américain pourra bien révoquer le statut légal de 500 000 immigrés venus du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua et de Haïti et autorisés par son prédecesseur à résider aux États-Unis pour deux ans, a jugé vendredi la Cour suprême. Cette décision est toutefois temporaire, le temps qu’une cour d’appel se prononce sur le fond.
L’administration Trump avait mis fin en mars à un programme spécial institué sous son prédécesseur démocrate, Joe Biden, autorisant les ressortissants du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua et de Haïti à résider aux États-Unis pour deux ans en raison de la situation des droits humains dans leurs pays respectifs. (...)
Mais une juge fédérale de Boston, dans le nord-est du pays, avait suspendu le 14 avril cette décision, considérant que l’administration avait interprété la loi de manière erronée en appliquant une procédure d’expulsion accélérée visant les étrangers entrés illégalement dans le pays aux immigrés protégés par des programmes gouvernementaux.
La décision de la Cour suprême, à majorité conservatrice, est temporaire le temps qu’une cour d’appel se prononce sur le fond.
"Invasion" des États-Unis
Les juges progressistes Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor ont exprimé leur désaccord, mettant en garde contre les "conséquences dévastatrices" du bouleversement de "la vie et des moyens de subsistance de près d’un demi-million de non-citoyens pendant que leurs demandes légales sont en cours", selon le document de la Cour suprême.
Le 19 mai, la Cour suprême avait également autorisé l’administration à révoquer le statut de protection temporaire (TPS) qui lui interdisait d’expulser quelque 350 000 Vénézuéliens. (...)