Les femmes sont surreprésentées dans les médecines alternatives, à la fois comme consommatrices et comme prestataires de services. Dans cet article, je montre que l’attrait des femmes pour les médecines alternatives est lié au fait que la médecine scientifique néglige les besoins des femmes en matière de santé. Cette situation est préoccupante car les effets thérapeutiques de la médecine alternative sont très limités ; par conséquent, les personnes qui optent pour des thérapies alternatives risquent de ne pas bénéficier de soins de santé adéquats.
Je soutiens que si de nombreux patients recherchent une plus grande autonomie dans les médecines alternatives, l’absence de données probantes et de mécanismes d’action plausibles ne permet pas aux patients de jouir d’une véritable autonomie. Cela semble moralement troublant, d’autant plus que la négligence des besoins des femmes dans la médecine scientifique semble contribuer aux préférences pour les médecines alternatives.
J’en conclus qu’il convient de remettre en question les références libérales de la médecine alternative et de formuler des recommandations visant à rendre la médecine scientifique mieux à même de répondre aux besoins des consommateurs typiques de médecine alternative.
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