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ERT news/- Interview de Leo Perilla-Peinet (traduction DeepL.com/Translator)
La position ambiguë de la France sur la guerre en Ukraine
#guerreenUkraine #UE #France
Article mis en ligne le 27 février 2024
dernière modification le 25 février 2024

"Dans les six premiers mois de la guerre, la France a eu une position très ambiguë. On se souvient que le président Macron avait dit qu’il ne fallait pas humilier la Russie. Que toute solution diplomatique devrait fournir des garanties de sécurité à la Russie.

Tout cela a été pris très négativement par nos alliés, ainsi que par l’Ukraine, qui a trouvé que la France, qui avant la guerre parlait toujours de souveraineté européenne, de défense européenne, mais maintenant qu’il y avait un énorme besoin, un besoin urgent de souveraineté européenne, pour aider l’Ukraine à se défendre d’une attaque, la France a pris une position assez tiède, assez difficile à justifier.

Parce que le président Macron voulait que la France incarne une troisième voie entre la Russie et l’Ukraine, en tant que médiateur. Seulement, la Russie n’a jamais considéré la France comme telle. La Turquie, par exemple, était le pays qui avait en fait de très bonnes relations avec les deux camps, mais pas la France.

Nos partenaires nous demandaient : "Quelle est votre stratégie ? Que voulez-vous faire ? Pourquoi changez-vous d’avis tous les six mois ? "Aujourd’hui, la situation semble un peu plus normale. La signature du traité entre la France et l’Ukraine a eu lieu ces derniers jours.

Face à la Russie et à l’Ukraine vulnérable et aux divergences dans la stratégie d’armement des pays de l’UE, comment agir ? Trouvons-nous une ligne commune pour une stratégie européenne unifiée ou allons-nous répéter la même chose, c’est-à-dire que les Américains viennent, imposent et vendent leurs propres équipements ?

Il existe ce que l’on appelle les "coalitions". Ainsi, l’Allemagne dirige, avec les États-Unis, la coalition pour les équipements antiaériens. La France, avec les États-Unis, dirige la coalition pour l’artillerie. Mais en fait, si vous regardez ce qui a été livré...

C’est un peu étrange, car la France n’a pas livré plus d’armes que les autres. La France n’a pas livré les canons les plus modernes, la France n’a pas livré plus d’obus ou de munitions que les autres. C’est donc déjà un peu étrange.

Il y a eu l’annonce faite par le gouvernement et maintenant nous avons annoncé que la France est le chef de file de la "coalition d’artillerie" et que la France va donner 12 Cesar. L’Allemagne prévoit cette année de donner 18 systèmes d’artillerie quelque peu similaires mais allemands. Alors pourquoi la France est-elle à la tête de la coalition d’artillerie ? Je ne comprends pas vraiment et j’ai encore du mal à comprendre à quoi servent ces coalitions. Ils ont expliqué que c’est pour que si l’Ukraine a besoin de tels systèmes, elle se tourne vers tel ou tel interlocuteur, telle ou telle coalition. Pourquoi pas ? Mais en fait, l’Ukraine a besoin de tout, de tout ce que nous pouvons lui donner, en particulier de l’artillerie et des obus. Et là, c’est le problème sur le champ de bataille".

Peut-on donc résumer le rôle de la France à "beaucoup de bruit, peu de substance" ?

"La France a beaucoup, beaucoup, beaucoup parlé. Elle a aussi parfois été très critique à l’égard de ses partenaires. Mais en fait, quand on regarde ce qu’elle a fait, il y a eu un effort économique important. La France, par l’intermédiaire des institutions européennes, a offert beaucoup d’argent. La France est au deuxième rang dans cet effort. (Mais) il est vrai qu’en termes d’envoi d’armes, la France fait relativement peu.

Quand on rappelle à Macron que le chancelier Olaf Scholz fait remarquer à la France qu’elle fait finalement moins que d’autres pays, c’est scandaleux.

Aujourd’hui, tout le monde, la France comme les autres, doit se demander "sommes-nous capables de faire la guerre", "sommes-nous capables d’encaisser des pertes", "avons-nous assez de munitions pour résister", "notre structure est-elle assez solide pour résister à un choc aussi violent qui risque de se produire" ?

Les interviews accordées par Vladimir Poutine ces dernières semaines montrent que pour lui, l’Ukraine n’est peut-être qu’un début. Comme il l’a dit, les pays baltes sont peut-être destinés à retourner dans l’empire russe. Face à cela, toutes les armées se posent aujourd’hui, comme la France, la question de savoir comment on se prépare et ce que l’on doit faire".

Que propose la France par rapport au modèle allemand (gestion des armements) ?

"L’Europe évolue. Nous sommes loin d’une armée européenne, d’une industrie de défense européenne. C’est encore très loin. Mais l’Union est une grande masse qui évolue lentement. Nous sommes peut-être plus proches aujourd’hui qu’il y a deux ans.

L’Allemagne parle moins de souveraineté européenne que la France, et pourtant, en réalité, elle en fait peut-être plus.
elle en fait peut-être plus.

La France peut proposer comme base son arsenal nucléaire, pour partager avec les Européens
la dissuasion française, ses armes nucléaires. Est-ce possible ?

"Il me semble difficile (pour la France de partager sa puissance nucléaire). Cela me semble très difficile.
parce que c’est très profondément ancré dans la philosophie stratégique française.

Soyons réalistes. Que l’Ukraine gagne ou perde, même si la Russie occupe toute l’Ukraine et que ce n’est pas souhaitable, je pense que l’OTAN et l’Union européenne sont aujourd’hui plus préparées à une éventuelle guerre qu’elles ne l’étaient il y a deux ans. Ce que nous n’avons pas pu, nous n’avons pas voulu faire pour l’Ukraine, le ferions-nous pour l’Estonie ? C’est la question à laquelle il faut répondre".