
Moscou a annoncé le lancement d’une "opération antiterroriste" dans trois régions frontalières avec l’Ukraine, après une incursion de l’armée ukrainienne sur son territoire.
(...) Le comité national antiterroriste russe a déclaré vendredi soir le lancement d’"opérations antiterroristes dans les régions de Belgorod, Briansk et Koursk (...) afin d’assurer la sécurité des citoyens et supprimer la menace d’actes terroristes perpétrés par les groupes de sabotage de l’ennemi".
La législation russe permet aux forces de sécurité et à l’armée de disposer de pouvoirs d’urgence considérables lors des opérations "antiterroristes" : les déplacements sont limités, les véhicules peuvent être saisis, les appels téléphoniques peuvent être surveillés, des zones sont déclarées interdites, des points de contrôle sont mis en place et la sécurité est renforcée sur les sites d’infrastructures stratégiques.
Des unités de l’armée ukrainienne ont traversé la frontière russe et pénétré dans la région de Koursk mardi, puis ont avancé de plusieurs kilomètres, selon des analystes indépendants.
"Attaque terroriste"
La Russie s’est empressée de déployer des troupes et des équipements supplémentaires, notamment des chars, des lance-roquettes et des unités d’aviation, pour tenter d’enrayer l’offensive ukrainienne (...) .
Les dirigeants ukrainiens sont restés très discrets sur l’opération, et les Etats-Unis, le plus proche allié de Kiev, ont déclaré qu’ils n’avaient pas été informés des plans en amont.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a toutefois semblé vanter les premiers succès de ses troupes, déclarant en début de semaine que la Russie devait "ressentir" les conséquences de l’offensive de grande envergure qu’elle mène contre l’Ukraine depuis février 2022. (...)