
A l’initiative de Pierre Hurmic, les maires et présidents de 21 grandes villes et métropoles de France, dont Anne Hidalgo et Alain Anziani, ont écrit au Premier ministre pour dénoncer son projet de modification de la loi SRU. Gabriel Attal veut inclure le logement intermédiaire, réservé aux plus aisés, dans les 25% de logements sociaux imposés aux communes.
(...) Le logement intermédiaire réservé aux plus aisés
A Bordeaux, toujours, le loyer d’un 80 m² en logement locatif intermédiaire « s’établit à 1047,20 € maximum, inaccessible pour la classe moyenne ». Ainsi, le logement intermédiaire « n’est pas du logement social » car « il ne s’adresse pas à la classe moyenne au sens de l’observatoire des inégalités » :
« Une toute petite part des demandeurs de logement social peuvent prétendre au logement intermédiaire. En outre, les logements intermédiaires ne garantissent pas une offre abordable sur le long terme puisque revendus sans contrainte. »
L’inclure dans le décompte SRU serait « une erreur politique majeure », écrivent les maires (...)
l’incitation à la production de logement social en serait amoindrie dans tout le pays, lorsqu’on compte 2,6 millions de demandeurs enregistrés » – plus de 40000 dans la métropole bordelaise.
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Ils demandent notamment « le retour de l’Etat dans le financement du fonds national des aides à la pierre », « un dispositif d’encadrement des prix du foncier à l’instar de celui expérimenté pour l’encadrement des loyers », la mobilisation des terrains de l’Etat pour y produire des logements sociaux.
Appelant à la nomination d’un « ministre au logement de plein exercice », les maires et présidents de métropole proposent à Gabriel Attal une réunion de travail pour « exposer leurs difficultés de terrain » et « en dégager collectivement des solutions préservant une réelle ambition de mixité sociale ».
Les maires demandent à être reçus