
Alors que l’Assemblée nationale de Madagascar a voté mardi la destitution du président Andry Rajoelina, qui avait diffusé un décret de dissolution de l’Assemblée quelques heures plus tôt, l’unité militaire ralliée à la contestation de la Gen Z a dit "prendre le pouvoir" et suspendre la Constitution. La présidence a de son côté dénoncé une "tentative de coup d’État", assurant qu’Andry Rajoelina "demeure pleinement en fonction".
Le scénario se répète à Madagascar. Les militaires ont annoncé, mardi 14 octobre, "prendre le pouvoir" et ont acté de fait la fin de la présidence du contesté Andry Rajoelina, qui avait accédé une première fois au pouvoir par un coup d’État en 2009 dans des circonstances similaires.
L’unité militaire qui s’est ralliée au mouvement de contestation généralisée dans cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien a fait cette déclaration devant le palais présidentiel du centre d’Antananarivo, juste après un vote de l’Assemblée nationale destituant le chef de l’État, présumé avoir quitté le pays.
"On va prendre le pouvoir à partir d’aujourd’hui et on dissout le Sénat et la Haute cour constitutionnelle. L’Assemblée nationale, on la laisse continuer à travailler", a indiqué le colonel Michael Randrianirina devant le palais présidentiel, dans le centre de la capitale malgache.
Scènes de fête et concerts ont suivi cette annonce sur la place du 13-mai. (...)